Les produits de la médecine traditionnelle demeurent la principale source de soins de santé

« La médecine traditionnelle est une pratique aussi vieille que l’humanité et aussi ancienne que la douleur. Elle s’est cristallisée à travers les âges. Elle peut être définie comme l’art de délivrer d’une maladie. Un art qui s’appuie sur aussi bien les connaissances que les savoirs pour ramener l’équilibre de l’individu ou du patient. Ceci est très important et cela va en contradiction avec la définition de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui définit la santé comme un état de bien-être.

Pour l’Afrique, la santé est un équilibre entre les contraires. Pour vivre en bonne santé, il faut savoir rire, il faut savoir pleurer, il faut savoir manger… Cet équilibre va plus loin dans le concept de l’homme. L’homme est un tout qui va jusqu’à l’infini lorsqu’on le réduit à sa simple expression on a cinq éléments : le physique, le psychique, le moral, l’âme et l’esprit. Dans la définition de la santé africaine c’est un équilibre qualitatif, proportionnel et quantitatif entre les différents éléments constitutifs de l’homme.

Il est préférable de parler de médecine africaine tout comme la médecine chinoise ou tibétaine. L’expression traditionnelle a une connotation dégradante et archaïque sans base scientifique. Elle est plus vieille que la médecine moderne qui date du XVIIe siècle. »

La complémentarité entre médecine traditionnelle et médecine moderne

« J’aime bien parler de complémentarité parce que ce sont deux médecines qui ont des logiques différentes, des bases différentes, des rationalités différentes et même des vérités différentes. Maintenant, il est évident que ce système cartésien qui est à la base de la médecine conventionnelle est étroit. Aucun laboratoire au monde ne peut faire la différence entre un organe prélevé sur le vivant et un organe prélevé sur le cadavre parce que la seule différence est l’énergie.

Aucun laboratoire ne peut mesurer l’émotion, l’intuition, l’amour. Toutes ces valeurs font de l’homme ce qu’il est. Cette médecine est exclusive pour régler les problèmes de santé de l’homme. Elle reste néanmoins très importante parce qu’au niveau physique qui fait partie de l’homme, il y a eu des succès notamment chirurgicaux.

Cette médecine moderne a une logique plus pécuniaire qu’humaine

Je pense que la complémentarité doit se faire dans le respect mutuel. Il ne faut pas dire que l’une a une base scientifique et que l’autre est archaïque. Au-delà du système cartésien, le modernisme est un frein au niveau sanitaire et écologique.

Cette médecine moderne a une logique plus pécuniaire qu’humaine. Une médecine quelle qu’elle soit, s’intègre dans la foi et dans la croyance de la personne, dans ses attitudes, ses pratiques et ses visions car la médecine c’est aussi la base de tous les dogmes. Au Sénégal, il n’y a pas de lois sur la médecine locale, il n’y a pas de textes administratifs qui réglementent cette médecine donc la médecine conventionnelle gère la quasi-totalité de notre système de santé. Il sera difficile de développer notre système de santé sans l’implication de la médecine locale.

Nous avons mis en place en 1986 à Malango un centre de santé spécialisé dans la médecine africaine. A ce jour nous avons 65% de guérison totale et 25% d’amélioration quantifiable. Nous recevons tous types de malades qui arrivent souvent en brancard. Il y a là une véritable nécessité de légaliser la médecine africaine. Les produits de la médecine traditionnelle demeurent la principale source de soins de santé pour la grande majorité de la population, même l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) ou le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ne prennent pas en compte cette médecine. »

La médecine traditionnelle dans le traitement des maladies mentales en Afrique

« Le psychique est moins considéré dans la médecine conventionnelle. Elle a des limites quant aux maladies psychiques ou psychosomatiques. Les moyens thérapeutiques utilisés en médecine moderne sont essentiellement des comprimés ou on préfère construire des asiles pour ces malades. La médecine moderne a connu une amélioration dans l’aspect physique de l’homme et les parties qui font de l’homme ce qu’il est ( le psychique, le moral, l’âme et l’esprit) sont moins exploités. En cas de ce genre de maladies en Afrique, la médecine traditionnelle est le principal recours.

Il y a une pratique de guérison des maladies appelée le ndeup (cérémonie sénégalaise)C’est une cérémonie traditionnelle lébou (ethnie sénégalaise) qui protège contre les esprits maléfiques. Nous l’avons exporté il y a de cela quelques années aux États-Unis où nous avons guéri près de 200 personnes atteintes de troubles mentaux. La médecine traditionnelle ne peut pas tout faire et mieux elle ne doit pas tout faire. »

Les stratégies de l’OMS et des organisations régionales africaines pour la valorisation de la médecine traditionnelle

« Le problème de l’Afrique c’est l’aliénation. Depuis près de 20 ans, on célèbre la journée africaine de la médecine traditionnelle en Août. La médecine traditionnelle ne figure pas dans les Programmes de formation en science de la santé dans les universités africaines. Dans les politiques de renforcement des systèmes de santé on pense beaucoup plus à la mise en place d’infrastructures modernes,  d’équipements onéreux, et des technologies de la santé adéquates mais pas assez au rôle que pourrait jouer la médecine africaine.

La médecine traditionnelle ne figure pas dans les Programmes de formation en science de la santé dans les universités africaines

Malgré que cette médecine ait prouvé son efficacité contre diverses maladies, elle est loin d’être appréciée à sa juste valeur. Il est difficile de mener des campagnes de plaidoyer contre les grandes industries pharmaceutiques qui voient la médecine traditionnelle comme une menace. Il y a de cela 20 ans, les Nations Unies avaient confié un travail à Prometra sur comment introduire la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé aux Tiers-Monde dans le cadre de la coopération sud-sud. Nous avons mené un travail remarquable et très bien documenté. C’est pourquoi nous avons construit un centre de santé pour valoriser la médecine traditionnelle et tous nos produits sont à base de plantes. Chaque année nous avons un rapport car nous sommes une organisation internationale qui a un accord de siège avec le gouvernement du Sénégal. C’est aux États de prendre des mesures idoines car c’est eux les décideurs. »

Le bilan en termes de résultats de Prometra depuis sa création en 1971

« Nous sommes une organisation internationale dédiée à la préservation et à la restauration de la médecine traditionnelle africaine. Nous avons des représentations dans 26 pays dans le monde dont 20 pays en Afrique. Nous travaillons avec des guérisseurs. Nous avons un Centre de médecine traditionnelle expérimentale (Cemetra) situé à Fatick où toutes les études sont réalisées sous la supervision d’un comité consultatif scientifique et juridique international composé de scientifiques internationaux, d’académiciens. avocats, patients et tradipraticiens.

Le Cemetra dispose du quatrième laboratoire le mieux équipé de la République du Sénégal. Nous avons un Centre spécialisé dans la médecine traditionnelle, à ce jour nous avons 65% de guérison totale et 25% d’amélioration quantifiable. Nous traitons souvent des cas les plus extrêmes et heureusement nous n’avons pas enregistré de décès.

Il est difficile de mener des campagnes de plaidoyer contre les grandes industries pharmaceutiques qui voient la médecine traditionnelle comme une menace

Depuis 1996, Prometra est membre du comité interministériel chargé d’introduire des lois réglementées à la médecine traditionnelle au Sénégal. Nous organisons des formations et séminaires dans lesquels des étudiants en médecine de plusieurs pays d’Europe et d’Amérique viennent participer. Nous disposons d’une radio communautaire, Metraf FM, qui a une zone de diffusion dans la région de Dakar. Prometra International mène des recherches scientifiques, accueille des conférences internationales et des échanges culturels, publie une revue trimestrielle bilingue intitulée Médecine Verte et coordonne un réseau mondial d’organisations promouvant la médecine et la culture traditionnelles africaines.

Prometra International s’associe à des institutions académiques à travers l’Afrique, les États-Unis, les Caraïbes, la Polynésie et l’Europe et a un protocole d’accord officiel pour l’éducation et la recherche avec la Morehouse School of Medicine aux États-Unis et l’Université médicale d’Afrique du Sud (Medusa). »

Éthique de l’accompagnement à la parentalité Un sujet de santé publique

Un des leviers essentiels de la réduction des inégalités sociales de santé est d’agir le plus tôt possible, dès la naissance et dans la petite enfance, âge auquel ces inégalités impriment leur marque pour le reste de la vie.

 

Les professionnels de la petite enfance sont donc des acteurs clefs d’une politique de réduction des inégalités sociales de santé. Afin de renforcer les collaborations entre les acteurs de santé publique et les professionnels de la petite enfance ainsi que l’implication de ceux-ci dans la réduction des inégalités sociales de santé, ce webdocumentaire, créé par la Société Française de Santé Publique, vise à contribuer à la réflexion éthique liée à l’accompagnement à la parentalité et à permettre ainsi de réfléchir, seul ou en équipe, et avec les familles, aux pratiques, aux postures, aux modalités de cet accompagnement.

 

Il est structuré en 8 grandes parties et propose pour chacune des axes de réflexion, des témoignages et des ressources.

L’impact écologique de la consommation et production de papier

Gâchis de papier : l’arbre qui cache la forêt

Rien qu’en France, la consommation de papier représente à elle seule 8,8 millions de tonnes par an, soit l’équivalent de 279 kilos de papier par seconde.

À l’heure où le commerce électronique et l’économie numérique ne cessent de croître, beaucoup de particuliers comme de professionnels, ont pris conscience de l’impact de la production de papier sur l’environnement. La tendance est donc à la réduction de la consommation de papier, mais le chemin est encore long avant de se débarrasser totalement de cette dépendance. Découvrez dans cet article 10 moyens de réduire ce gaspillage, ou demandez le calcul de votre empreinte carbone liée à votre consommation de papier.

Des journaux en passant par les papiers cadeaux, le papier est encore présent partout dans notre société, et finit très souvent en un terrible gâchis au fond de nos décharges. Il fut un temps où le papier était un bien rare et précieux ; maintenant, il abonde littéralement partout sur le globe.

Initialement inventé et pensé comme un moyen de communication, le papier est aujourd’hui largement utilisé dans toutes les industries. Produire du papier consomme 2 fois plus d’énergie que produire un sac en plastique. Il faut bien avoir conscience que quoi que l’on produise, cela consomme de l’énergie : c’est ce que l’on appelle l’empreinte carbone.

Concernant le papier, sa production implique de couper des arbres. La déforestation est l’un des problèmes environnementaux majeurs auquel nous faisons face ces dernières années, et sera un défi pour les générations futures. La récolte mondiale de bois est consacrée à 14 % à la création de papier. On peut logiquement se demander s’il vaut vraiment la peine de sacrifier de façon irraisonnée des arbres, poumons de notre planète et garants de notre santé, pour ce produit : existe-il des moyens pour les préserver ?

Nous sommes tellement habitués à consommer nos produits dans leur forme finale que nous nous interrogeons rarement sur la manière dont ils sont fabriqués, et ce qu’ils deviennent après leur utilisation.

Pour mieux prendre conscience du phénomène, voici quelques faits intéressants à connaître sur le gaspillage de papier et à partager sans modérations avec vos amis, collègues ou utilisateurs.

Ce que vous ignorez peut-être sur le gaspillage de papier –

  • Produire une feuille de papier A4 consomme en moyenne 5 litres d’eau.
  • 93 % du papier produit vient des arbres. – Les déchets des entreprises sont constitués à 50 % de papier.
  • En France, ce sont pas moins de 136kg de papier qui sont consommés par habitant et par année
  • Publier une édition du dimanche du New York Times requiert 75 000 arbres.
  • Recycler une tonne de papier permet d’économiser environ 2 523 litres d’huile, 26 500 litres d’eau, et 17 arbres.
  • Dans les entreprises Française, nous produisons chaque année 900 000 tonnes de déchets de papiers, dont la majorité n’est ni collectée ni recyclée.
  • Les emballages représentent plus d’un tiers de nos déchets.
  • Les bureaux américains utilisent 12,1 milliards de feuilles de papier par an.
  • 25 % des déchets d’enfouissement et 33 % des déchets municipaux sont représentés par le papier.
  • Avec le papier gaspillé chaque année, nous pourrions ériger un mur de presque 4 mètres de haut, reliant New York à la Californie, soit toute la largeur des États-Unis (sic).
  • Une baisse de la consommation de papier était anticipée avec la révolution électronique : celle-ci n’a pas eu lieu.

On s’attend même à ce que la demande de papier double avant 2030. Et pourtant, chaque arbre produit assez d’oxygène pour faire respirer 3 personnes. => Vous envisagez de baisser la quantité de papier consommée dans votre organisation? Parlons en. Les effets environnementaux du gaspillage de papier Évidemment, notre consommation irraisonnée de papier a pour première conséquence la déforestation.

Heureusement, des groupes de protection et de conservation ont fait un incroyable travail de protection des forêts au riche potentiel écologique, notamment en limitant leur accès commercial. Cela représente un grand progrès et une belle évolution pour l’humanité, quand on réalise le temps qu’il faut à un arbre pour grandir jusqu’à sa taille maximale.

Nous commençons seulement à réaliser le gaspillage que nous faisons de nos arbres, ces mêmes arbres qui fournissent la majorité de notre oxygène, et protègent notre planète d’un réchauffement climatique encore plus accentué. La pollution par le papier est un autre sérieux problème lié au gaspillage de papier. On estime qu’en 2020, les papeteries produiront 500 millions de tonnes de papier et de carton chaque année.

Bien entendu, c’est un produit dont nous avons encore besoin, et la réduction importante de son usage ne semble pas à l’ordre du jour. Le papier est la troisième industrie la plus polluante de l’air, de l’eau et des sols. Lors de la production de papier, des agents de blanchiment à base de chlore sont utilisés, ce qui libère des matières toxiques dans l’eau, l’air et le sol. Le papier qui pourrit émet du méthane, qui est 25 fois plus toxique que le CO2. 10 moyens faciles de réduire le gaspillage de papier et la pollution Aux États-Unis, souvent précurseurs des évolutions à venir en Europe, beaucoup d’industries papetières ont modifié leur processus de production, afin de réduire la formation de dioxyde.

Celui-ci est un sous-produit toxique lié à la production de papier, connu pour être cancérigène. Les industriels recherchent désormais des sources de papier renouvelables, qui ne nécessitent plus de couper les arbres. Particulier ou entreprises, voici 10 astuces que vous pouvez mettre en œuvre de votre côté pour limiter la pollution et le gaspillage de papier.

  1.  Cela parait évident : recyclez tous vos déchets papier.
  2. Soyez un consommateur responsable, et achetez du papier 100 % recyclé après consommation. Consommez du papier issu de forêts gérées de manière durable.
  3. Dans l’entreprise, réutilisez le papier. Si vous n’utilisez qu’un seul côté de vos feuilles, vous pouvez les relier et utiliser l’autre côté pour faire un cahier. Cet usage réduit les déchets de papier de 50 %, et prolonge leur utilisation.
  4. Limitez les impressions d’un fichier déjà numérisé, sauf si cela est absolument nécessaire.
  5. Privilégiez le courrier électronique plutôt que le papier lorsque vous communiquez avec des clients.
  6. Diminuez les gobelets et assiettes en papier jetables, et privilégiez plutôt des objets réutilisables.
  7. Encouragez vos collègues, amis et proches à recycler le papier, en utilisant les bacs de recyclage adaptés.
  8. Privilégiez les matériaux papier produits sans chlore.
  9. Achetez des produits avec le moins d’emballage papier possible. Soutenez les entreprises qui adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement.
  10. Utilisez la technologie comme les smartphones et les tablettes pour conserver vos dossiers et vos notes.

D’autres possibilités existent pour limiter l’impact écologique lié à la consommation de papier, demandez nous conseil. En tant que consommateur, la façon dont vous utilisez et jetez le papier et ses produits dérivés a une grande influence sur la pollution et les déchets à base de papier.

Ces quelques efforts personnels auront un très grand impact sur la résolution de nos problèmes écologiques futur : il appartient à tout un chacun, quelle que soit son échelle, d’agir pour préserver notre planète. Limiter les déchets papier est un des leviers pour y parvenir.

Nos astuces pour redonner de l’éclat à vos cheveux ternes au cœur de l’hiver

Quand les écailles qui recouvrent la tige du cheveu sont trop écartées à cause du soleil, du sèche-cheveux, du stress ou de la pollution, la lumière est absorbée et la chevelure prend une allure terne. Nos cheveux perdent de leur éclat, deviennent secs, rêches, cassants… Pour les aider à retrouver brillance et souplesse, il suffit de resserrer leurs écailles. Découvrez tous les bons gestes et les routines salvatrices pour affronter l’hiver (ou l’automne) en toute sérénité capillaire !

Comment reconnaître des cheveux ternes ?

On les néglige ou on les chouchoute, mais on en sait souvent peu sur nos cheveux. Chacun d’entre eux est composé d’écailles disposées de la même manière que des tuiles sur un toit. Lorsque nos cheveux sont en bonne santé, ces écailles sont aplaties sur les cuticules et réfléchissent la lumière, ce qui donne l’aspect éclatant à la chevelure.

Dans le cas des cheveux ternes, lesdites écailles sont ouvertes (ou écartées) et absorbent la lumière au lieu de la réfléchir. Les cheveux perdent donc en brillance, deviennent rêches, cassants et sont plus difficile à coiffer, surtout quand on veut leur apporter du volume.

Causes : pourquoi mes cheveux ne sont plus aussi brillants ?

Carences alimentaires, changements hormonaux, agressions mécaniques ou chimiques, stress, soleil, pollution… Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène ! Tour d’horizon.

Les changements hormonaux

Les changements hormonaux influencent tout notre corps, y compris la qualité de notre peau et celle de nos cheveux. En effet, chez la femme notamment, la nature de cheveux peut parfois changer en raison des fluctuations hormonales comme la grossesse, la ménopause, un trouble hormonal de type SOPK, etc. En cause, le plus souvent, la chute brutale d’œstrogènes (hormones féminines), qui impacte la production de kératine et de sébum. Résultat : des cheveux plus fins, ternes et cassants.

Une mauvaise alimentation

Pour être en bonne santé, nos cheveux ont besoin de bons nutriments. Des repas peu variés et trop riches en sucre ou en gras ont non seulement un impact sur notre poids et notre santé, mais aussi sur notre santé capillaire.

Une carence en fer, en acides gras ou en vitamine B6 peut être responsable d’un manque de brillance des cheveux. Consultez un nutritionniste si besoin, qui vérifiera vos éventuelles carences en fer, en oméga-3 ou 6, en vitamine B et / ou en zinc. Pour rappel, les aliments riches en :

 

  • acides gras : huile de poisson (morue), noix de coco, avocat, saumon, beurre, chocolat noir, etc.
  • vitamine B : levure de bière, graines de tournesol, germes de blé, noix, lentilles, soja, bananes, avocats, etc.
  • fer : produits carnés, fruits de mer (huitres, palourdes, moules), légumineuses, céréales complètes, chocolat noir, etc.

 

Les excès de coiffure et de coloration

Les agressions mécaniques (utilisation courante du sèche-cheveux, lissage, bouclage, brossage trop brutal, coiffures trop serées, etc) et chimiques (excès de colorations, défrisage, etc) sont souvent à l’origine d’une détérioration des cheveux – voire d’une perte de cheveux. Conclusion ? Pour éviter les cheveux ternes, laissez-les respirer de temps en temps !

Changement de saison, calcaire, pollution… Les agressions extérieures

Au quotidien, les sources d’agressions des cheveux sont nombreuses (et on ne les maîtrise pas toujours) :

 

  • Les changements climatiques ont un impact sur l’état de nos cheveux. En automne, ils ont souvent été désséchés par l’été et on constate fréquemment des chutes de cheveux et une perte d’éclat. En hiver, les changements de température (le froid à l’extérieur, mais aussi les transitions chaud / froid) et le port de bonnet et d’écharpes qui favorisent les frictions participent aussi à dégrader la qualité de nos cheveux.
  • La pollution impacte aussi la santé de nos cheveux : les particules présentes en suspension dans l’air pollué se déposent sur notre cuir chevelu et nos longueurs, ce qui a pour effet de les assécher et de les ternir.
  • Enfin, l’eau trop calcaire peut être responsable de l’apparition de pellicules, mais aussi d’une perte de brillance.

 

Comment faire pour ne plus avoir les cheveux secs, rêches et ternes ?

La prise en charge des cheveux ternes demande quelques adaptations. Évitez tout ce qui peut abîmer vos cheveux :

 

  • limitez l’utilisation du sèche-cheveux (et restez à une dizaine de centimètres de votre cuir chevelu) ;
  • espacez les lissages et bouclages ;
  • préférez les colorations végétales ;
  • évitez les coiffures trop serrées ;
  • faites attention à votre alimentation : mangez varié et équilibré en favorisant les fruits et légumes riches en vitamines, la viande, les légumineuses, les oléagnieux, les œufs, le poisson, etc.
  • ne brossez pas vos cheveux trop brutalement, mais brossez-les tout de même, car cela permet de bien répartir le sébum sur les longueurs ! ;
  • contrôler le taux de calcaire de votre eau. S’il est trop élevé, misez sur des astuces naturelles comme un rinçage au vinaigre blanc (voir ci-dessous).
  • utilisez un spray protecteur anti-pollution pour cheveux, ou un spray de protection anti-uv pendant l’été ;
  • enfin, pensez à faire couper les pointes tous les deux à trois mois environ (ou plus régulièrement, selon vos envies et la qualité de vos cheveux).

Quels shampoings, masques et soins pour cheveux ternes ?

On mise sur des soins adaptés. Bien souvent, les cheveux secs sont aussi ternes : on part donc sur une routine de soins complète incluant un shampoing, un après-shampoing et un masque nourrissant ou hydratant, selon la nature de vos cheveux. Espacez idéalement les lavages pour ne pas trop ouvrir les écailles des cheveux.

Choisissez des produits doux (si possibles naturels) pour ne pas fragiliser davantages vos cheveux : on évite les formules agressives contenant du collagène, du silicone ou du sulfate. Au quotidien, prenez bien le temps de masser le cuir chevelu pendant votre shampoing – sans frotter, ce qui pourrait l’agresser davantage. Appliquez ensuite l’après-shampoing sur toute la longueur, en insistant sur les pointes. Au moment de rincer, éliminez bien tous les résidus de produit qui pourraient rester incrustés et ternir les cheveux.

Astuce bien connue : terminez cette étape par un jet d’eau froide pour gainer les écailles capillaires (l’eau chaude, elle, les ouvre). Essorez-les ensuite sans frotter, et, si possible, laissez-les sécher à l’air libre.

Concernant les masques, privilégiez également des formules naturelles, sans produits agressifs qui simuleraient en plus la bonne santé de nos cheveux. Appliquez-les en profondeur une fois par semaine, et laissez-les poser quelques minutes ou plusieurs heures, selon les actifs et vos impératifs.

Cheveux colorés et / ou crépus : deux cas particuliers

Les cheveux colorés peuvent être fragilisés par l’oxydation liée à certains types de décolorations, de colorations temporaires ou permanentes. Les écailles des cheveux s’ouvrent pour éliminer les pigments, et éventuellement les remplacer par la teinture. Ce qui explique pourquoi les cheveux colorés ou décolorés sont souvent abîmés et nécessitent une attention toute particulière.

Quant aux cheveux crépus, ils sont souvent ternes, car leur constitution ne retient pas bien l’eau, ce qui les rend moins brillants. Ils ont d’autant plus besoin de soins hydratants en profondeur, tout comme les cheveux bouclés.

Huiles essentielles et autres solutions naturelles : nos recettes de grand-mère

Économiques et naturels, de nombreux masques faits maison peuvent tout raviver l’éclat des cheveux ternes. Préparez par exemple un bain d’huile à base d’huile d’olive, d’huile de ricin, d’huile d’argan ou d’huile de coco (voire de plusieurs réunies), répartissez la mixture sur toutes vos longueurs, protégez-les d’une serviette et laissez agir toute la nuit sous film alimentaire. Lavez-les ensuite à plusieurs reprises avec un shampoing doux pour vous assurer que toute l’huile est partie.

Si vous préférez les eaux de rinçage, vous pouvez vous rincer les cheveux avec du jus de citron ou un peu de vinaigre dilué dans de l’eau tiède. Tous deux sont connus pour apporter force et brillance aux cheveux.

Autrement, vous pouvez préparer une infusion maison. Les blondes choisiront des fleurs de camomille, les brunes des feuilles de sauge ou de romarin et les rousses des fleurs d’hibiscus. Faites bouillir de l’eau minérale, ajoutez cinq cuillerées à soupe de la plante que vous avez choisie, laissez infuser 30 minutes et versez dans une bouteille. Vous pouvez l’utiliser après le shampoing habituel, sans rincer, plusieurs fois par semaine.

Les cosmétiques naturels pour cheveux en 9 questions

Qu’est ce qu’un shampooing naturel ?

Le but du shampooing, qu’il soit naturel ou pas, c’est de laver. Lorsqu’on vise une formule naturelle, on cherche à limiter les agents chimiques qui ne sont bénéfiques ni au cuir chevelu, ni aux cheveux, ni à l’environnement. « Cela pose, avant tout, la question des tensio-actifs, ces molécules qui nettoient. Il en existe différentes catégories, plus ou moins décapantes et polluantes », souligne Charline Roussé, formatrice des salons Biocoiff’. Sur les listes d’ingrédients, on évite le “sodium laureth sulfate”, le plus utilisé parce qu’il est bon marché et qu’il crée une mousse généreuse. On préfère par exemple le “coco bétaïne”, ou, encore plus doux, les “coco-glucoside”, “Caprylyl/capryl glucoside”, issus de sucres végétaux et moins moussants, ce qui ne signifie pas moins lavants. La formule doit aussi être riche en extraits végétaux traitants, mais dépourvue de silicones. Sans ces huiles synthétiques à l’action filmogène, le cheveu peut paraître plus crissant au rinçage. « Le côté déceptif vient souvent d’un mauvais choix de produit. Si on opte pour une formule adaptée à son cuir chevelu et à sa nature de cheveu, le shampooing naturel ne fait pas le cheveu rêche, contrairement aux idées reçues. Au contraire, il rend le cheveu de plus en plus sain au fil des utilisations. Je recommande de faire un diagnostic en salon pour savoir quel produit est le plus adapté à sa chevelure », explique la spécialiste.

S’utilise-t-il comme un shampooing classique ?

Très concentrés, les cosmétiques naturels doivent être utilisés en petite quantité, surtout quand il s’agit d’un shampooing, produit que l’on applique sur le cuir chevelu. L’excès peut déséquilibrer la flore cutanée et toute la santé du cuir chevelu et du cheveu. Quelques règles sont ensuite à respecter, quelle que soit la formule lavante.

On émulsionne sur le cuir chevelu en ajoutant progressivement de l’eau. « On masse en douceur en faisant bouger la peau sous les doigts pour activer la circulation, mais surtout on ne frotte pas, sinon on irrite le cuir chevelu et on ouvre exagérément les écailles des cheveux », prévient la spécialiste. L’écoulement de la mousse avec l’eau suffit à faire les longueurs bien nettes. Le rinçage participe également à un bon lavage. Il doit être assez long pour éliminer toute trace de shampooing.

Que penser du shampooing solide ?

Présentés comme des savons, ils limitent les emballages et ont une empreinte environnementale bien plus faible qu’un produit liquide traditionnel. Sans eau, ils sont aussi sans conservateurs. Mais pour les cheveux, attention aux formulations ! « Cela reste des savons qui peuvent être décapants s’ils ne sont pas bien formulés. De plus, se pose le problème du pH, qui n’est pas assez acide », dit Olivier Lebrun, coiffeur studio. Cuir chevelu et longueurs ont, en effet, besoin d’acidité pour conserver leur équilibre et pour que les écailles soient bien lissées. « Ce sont des formules qui contiennent aussi souvent de l’argile. Attention à leur effet asséchant si on n’a pas le cuir chevelu gras ! », ajoute Charline Roussé. Ces produits, nomades, sont à réserver aux voyages et à l’année aux cheveux plutôt courts. « Ils sont bien pour entretenir les colorations végétales », remarque Romain, coloriste, fondateur du salon Romain Colors. L’après-shampooing démêlant et hydratant est cependant plus que jamais indispensable.

Doit-on bannir les silicones de tous les produits capillaires ?

Les silicones sont des huiles de synthèse qui forment une sorte de film imperméable autour du cheveu. Elles n’ont aucune action hydratante ou nourrissante et ne sont pas écologiques, car non biodégradables. « Elles donnent l’illusion d’un cheveu sain car elles apportent douceur et brillance en surface, mais en dessous, le cheveu manque d’hydratation et de soin », constate Charline Roussé. C’est leur accumulation au niveau du cuir chevelu qui est encore plus problématique : elles favorisent le regraissage et peuvent, à la longue, “étouffer” les bulbes. Les noms à éviter dans la liste d’ingrédients sont ceux avec les suffixes -méthicone et -iloxane. Acheter labellisé bio est une garantie d’absence de silicones et dérivés.

Les huiles sont-elle forcément naturelles ?

Une huile peut en cacher une autre et contenir beaucoup de silicones (des huiles à 100 % de synthèse), c’est souvent le cas des huiles de finition à effet gloss ou anti-pointes cassantes. Pour un traitement nutritif et réparateur en profondeur, ce sont les huiles végétales qu’il faut privilégier huiles d’avocat, de jojoba, d’argan, de germe de blé. L’idée est de choisir des mélanges composés de ces différentes huiles pour obtenir une réelle efficacité, chaque huile ayant sa particularité, nutritive, filmogène, hydratante, protectrice… « Attention aux huiles multifonctions, visage, corps, cheveux, pratiques mais moins ciblées sur la fibre capillaire ! », souligne Olivier Lebrun. Comment les utiliser ? On applique l’huile sur cheveux secs, mèche à mèche, 30 minutes avant le lavage, voire toute la nuit qui précède. Comme le shampooing retire l’excédent, ce traitement marche aussi bien sur cheveux épais ou fins. « Certaines huiles dites “sèches” travaillées pour offrir un fini léger sont parfaites en soin sans rinçage pour protéger et styliser les longueurs, donner de la brillance », précise Olivier Lebrun.

Que penser des beurres végétaux ?

Karité, coco, cacao, ont les mêmes propriétés que les huiles, ils renforcent la fibre et la nourrissent. « En les faisant fondre dans les mains, ces beurres deviennent d’ailleurs huileux », dit Charline Roussé. Le protocole d’utilisation est aussi le même, en masque avant shampooing à laisser poser de quelques minutes à toute la nuit. « Ces beurres sont malgré tout souvent très gras et épais. Il existe des masques, aux compositions naturelles qui en contiennent mais qui sont plus cosmétiques à l’usage et qui présentent une action plus complète car ils renferment d’autres actifs », explique Olivier Lebrun.

Existe-il des soins démêlants naturels ?

Pour rester dans l’esprit naturel et ne pas recourir aux silicones, que fait-on ? « Pour démêler, il faut avant tout refermer les écailles qui ont plus ou moins été ouvertes lors du shampooing. Pour cela, les produits à pH acide sont les plus efficaces et les plus naturels sont le vinaigre ou le jus de citron », précise Olivier Lebrun. Les formules naturelles sont riches en extraits végétaux et, comme les shampooings, elles arrivent à se passer de silicones sans problème.

Que peut-on attendre des produits coiffants ?

C’est là que le secteur du naturel s’est le moins développé. « On peut faire ses mélanges avec de l’eau et du sucre pour fixer, de l’eau et du sel pour texturiser, comme les brumes de plage », ajoute Olivier Lebrun. Les cires naturelles et les crèmes de coiffage sans silicones peuvent permettre de mater les frisottis. «

Je conseille aussi le gel d’aloe véra : il hydrate et forme un film protecteur sur le cheveu qui le protège au moment du brushing ou apporte souplesse aux longueurs et aux boucles si on laisse sécher ses cheveux à l’air libre », indique Charline Roussé. Les conseils en vidéo d’un  aromathérapeute pour fabriquer un soin naturel à base d’aloe véra :

La coloration végétale peut-elle tout faire ?

Apporter des reflets, donner de l’éclat, c’est là son principal intérêt. Si on a un peu de cheveux blancs, elle est aussi fiable. « Si on a plus de la moitié de cheveux blancs, il faut appliquer deux couches, la première agissant comme un fond, la seconde réglant les reflets », précise Romain. Éclaircir les cheveux n’est pas possible, mais la brillance apportée donne l’illusion d’un éclaircissement léger. « À noter que lorsque les cheveux ont reçu une coloration végétaleil n’est plus possible de les éclaircir, le produit éclaircissant réagissant chimiquement non pas avec le cheveu mais avec les molécules végétales. Le cheveu prend des reflets verts qu’il est impossible de neutraliser », prévient le coloriste. Il ne reste plus qu’à attendre que les cheveux repoussent. L’alternative,  c’est la coloration douce, une coloration chimique beaucoup moins oxydante que la coloration traditionnelle et débarrassée des molécules les plus nocives.

Attention à la coloration maison! « Pour bien manier les plantes tinctoriales, il faut vraiment s’y connaître », dit Romain. Mieux vaut miser sur les mix déjà préparés par les marques que de se lancer soi- même dans les mélanges de plantes. « Si on n’est pas très sûre de soi, il est préférable de faire une coloration douce plutôt que végétale, on prend moins de risque », poursuit le coloriste.