Gros plan sur les oligoéléments

Une carence en oligoéléments, et à l’inverse un apport excessif, peuvent être néfastes pour notre santé et fragiliser l’organisme. Voilà pourquoi il est essentiel d’en ingérer en quantité modérée et adaptée à ses besoins, dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré.

Définition : que signifie “oligoélément” ?

Les oligoéléments sont des composés minéraux constitutifs de notre organisme, présents en quantités infimes, mais indispensables à son bon fonctionnement. D’ailleurs, en grec, “oligos” signifie “peu”. On en trouve une vingtaine dans l’organisme présents à l’état d'”éléments” ou de “traces”.

“Leur définition donnée au début du siècle par Gabriel Bertrand est avant tout analytique, par opposition aux éléments chimiques majeurs du corps humain, les oligoéléments sont présents à une teneur inférieure à 1 mg/kg de poids corporel”, précise le Collège des enseignants de nutrition (source 1).

Dès l’origine de la vie, au temps des premiers être vivants, “ils étaient présents à l’état de trace dans la mer originelle où les cellules vivantes sont apparues”.

C’est quoi les sels minéraux (calcium, magnésium…) ? Quelle différence avec les oligoéléments ?

Les sels minéraux ou macroéléments sont également des composés minéraux, mais présents en plus grande quantité dans l’organisme. Ils sont décrits comme des “substances minérales, comme le calcium ou le magnésium, qui n’apportent pas d’énergie, mais qui jouent un rôle important dans la constitution des tissus, le fonctionnement nerveux et musculaire et la production des hormones” (source 2).

“Contrairement aux oligoélements, les sels minéraux sont présents en quantité “importante” dans l’organisme (quelques grammes), mais il ne sait pas les produire lui-même”, explique le Collège des Enseignants de Nutrition.

Où se trouvent les sels minéraux ?

“On les trouve dans beaucoup d’aliments, même si aucun aliment ne les contient tous : une alimentation variée et équilibrée suffit à en apporter en quantité suffisante”.

Les sels minéraux présents en quantités relativement élevées dans l’organisme sont

 

  • le calcium,
  • le sodium,
  • le magnésium,
  • le phosphore
  • et le potassium.

 

Par exemple, leur présence est de l’ordre de quelques grammes pour le fer ou le fluor, voire de moins de 1 mg pour le chrome et le cobalt.

Zinc, cuivre, chrome… La liste des oligoéléments essentiels

Sont considérés comme des oligoéléments essentiels :

 

  • Le chrome ;
  • Le fer ;
  • Le fluor ;
  • L’iode ;
  • Le cobalt ;
  • Le cuivre ;
  • Le manganèse ;
  • Le molybdène ;
  • Le nickel ;
  • Le sélénium ;
  • Le vanadium ;
  • Le zinc ;
  • L’étain.

 

D’autres oligoéléments sont considérés comme moins essentiels : c’est le cas de l’aluminium, l’arsenic, le baryum, le brome, le silicium, l’argent et le titane. Quant au plomb et au mercure, ils sont présents en doses infimes dans le corps et peuvent devenir toxiques s’ils sont ingérés en trop grandes quantités.

Quel est le rôle des oligoéléments ?

La recherche sur les oligoéléments est loin d’être achevée. Pour certains, on vient tout juste de mettre au point les techniques de dosage et d’élucider les modes d’action. Les oligoéléments peuvent avoir un rôle structural : par exemple, le fer au sein de l’hémoglobine, et l’iode pour les hormones thyroïdiennes. La plupart contribuent à activer toutes sortes d’enzymes. Enfin, certains oligoéléments contribuent aux défenses antioxydantes.

Sélénium, zinc, cuivre, fer et manganèse, font partie du groupe des antioxydants. Pour neutraliser les radicaux libres et ainsi participer à la prévention des maladies cardiovasculaires et de certains cancers, leur mode d’action est d’agir en synergie avec la vitamine C et la vitamine E, le bêtacarotène et les polyphénols.

Le zinc est par ailleurs impliqué dans les défenses immunitaires, le fer est, lui, antianémique.

“Un certain nombre d’oligo-éléments (fer, zinc, sélénium) participent à la ajoute le Collège des Enseignants de Nutrition. Sans compter “leur extraordinaire faculté de se fixer sur des protéines, modifiant en se fixant la forme de ces protéines et en changeant alors les propriétés”.Enfin, “ils peuvent renforcer la solidité de certains tissus” (Source 1).défense immunitaire“,

Quels sont les aliments riches en oligoéléments ?

Les oligoéléments présents dans certains aliments :

 

  • Le sélénium se concentre dans les poissons et les fruits de mer, il y en a aussi dans les œufs ;
  • Le fer, le zinc et le cuivre, présents dans les abats et les viandes, sont particulièrement bien assimilés. En complément, on en trouve dans les légumes secs et les céréales complètes ;
  • Le manganèse est abondant dans les végétaux et le thé ;
  • Le fluor est essentiel à la solidité de l’émail dentaire, il participe à la prévention des caries. Pour avoir son quota, il est conseillé de choisir une eau de boisson fournissant environ 1 mg de fluor par litre ;
  • L’iode contribue indirectement à la stabilité pondérale, car c’est un constituant des hormones thyroïdiennes qui régulent le métabolisme énergétique. Il est apporté par les poissons, les fruits de mer, les œufs, les produits laitiers et le sel iodé ;
  • Le chrome et le manganèse sont indispensables à la production ou à l’action de l’insuline. En cas de déficit, on observe un dysfonctionnement de cette hormone, qui a pour conséquence un stockage excessif des graisses. On fait le plein de chrome en mangeant des œufs, du foie, et des céréales complètes.

 

D’autres oligoéléments ont été identifiés dans l’organisme humain : le molybdène et le bore, qui participent au métabolisme des protéines ; le lithium, important pour l’équilibre nerveux et le silicium, qui intervient dans la synthèse du collagène.

En l’état actuel des connaissances, faute de carences identifiées chez l’homme, tous les oligoéléments ne bénéficient pas d’apport conseillé. Les experts considèrent que “l’alimentation satisfait les besoins de l’organisme”. Une bonne raison pour manger varié et équilibré !

Quand prendre des oligoéléments en cure ?

Une carence en certains oligoéléments “peut provoquer, par leur retrait de l’organisme, des anomalies structurelles et physiologiques voisins dans plusieurs espèces”, note le Collège des Enseignants de Nutrition. Ils sont souvent pris sous forme de compléments alimentaires.

Cuivre-or-argent : les oligoéléments stars de l’hiver

La cure d’oligoéléments Cuivre-Or-Argent par exemple est un incontournable de la saison hivernale. Le cuivre et l’or sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires, sans compter les vertus anti-infectieuses de l’argent et antioxydantes du cuivre. On suite cette cure pour renforcer les défenses immunitaires et lutter contre les grippes, rhumes, fatigue…

Attention toutefois : les compléments alimentaires ne devraient venir à la rescousse que sur le conseil d’un médecin ou d’un.e diététicien.ne. Car bénéfiques à doses nutritionnelles, beaucoup d’oligoéléments sont nocifs en excès. Il existe pour la plupart une limite de sécurité : un apport à ne pas dépasser, qui peut être seulement de l’ordre du double de l’apport conseillé.

En excès, les oligoéléments sont toxiques pour l’organisme

Si les sels minéraux et les oligoéléments sont indispensables à notre corps, un apport excessif peut s’avérer dangereux pour la santé.

“Une des particularités des oligo-éléments est effectivement qu’ils peuvent tous provoquer des désordres importants lorsqu’ils sont apportés à des taux trop élevés dans l’alimentation humaine”, note le Collège des Enseignants de Nutrition (Source 1).

Ils sont souvent dosés en grandes quantités dans les compléments alimentaires, et certains d’entre eux peuvent devenir toxiques. Par exemple, le zinc contribue au fonctionnement normal du système immunitaire, mais un excès de zinc entraîne une carence en cuivre. “Il convient de ne jamais oublier cette particularité que l’effet de l’apport d’un oligo­élément dépend de la dose”.

Dans tous les cas, il faut privilégier une alimentation variée permettant de couvrir tous les besoins de l’organisme et d’engendrer les interactions positives entre tous les oligoéléments.

Quels sont les bienfaits d’une cure de vitamine D ?

Pourquoi a-t-on besoin de vitamine D ?

Synthétisée par la peau lors de l’exposition aux UVB du soleil et stockée dans les muscles et le tissu graisseux, la vitamine D joue un rôle crucial dans l’absorption et la fixation du calcium et du phosphore, contribuant à la bonne santé des os et des dents. Elle a aussi un rôle important pour les muscles et le système immunitaire.

Ainsi, un déficit en vitamine D est associé à un risque accru de fractures, de chutes, d’infections, de cancers (côlon et sein), de problèmes cardiovasculaires, de maladies auto-immunes… « Un stock suffisant de vitamine D – associées à du calcium – protège de la survenue de fracture périphérique (fémur ou poignet) ; il permet d’éviter les chutes en améliorant la puissance musculaire et les capacités d’attention ; et minimise aussi le risque d’infections respiratoires », précise le Pr Cédric Annweiler.

Qui doit prendre de la vitamine D en complément ? Dans quels cas et quand faut-il se supplémenter en vitamine D ?

On doit prendre de la vitamine D si et seulement si les réserves sont insuffisantes d’après la prise de sang, ou si les conditions d’une carence en vitamine D sont présentes.

 

  • Pendant l’hiver, car c’est une période de faibleensoleillement. « Au moins la moitié de la population française manque de vitamine D », explique le Pr Annweiler, car nous la synthétisons dans la peau sous l’effet des UVB, et 80 % de nos apports découlent de ce processus.
  • Pour les personnes âgées, qui la synthétisent et la métabolisent moins, d’autant plus qu’elles vivent plus à l’intérieur.
  • Pour les personnes en surpoids : la vitamine D se fixant dans les graisses n’est plus biodisponible.
  • Pour les personnes à la peau foncée, car les capacités de synthèse sous l’effet des UVB sont diminuées.
  • Elle est indispensable chez les personnes souffrant d’ostéoporose ou celles à risque : ménopause et préménopause s’il y a des antécédents de fractures. Une supplémentation en vitamine D, associée à du calcium, réduit le risque de fractures non vertébrales après 65 ans. « De plus, les traitements de fond de l’ostéoporose comme les bisphosphonates sont moins efficaces s’ils sont donnés à des patients déficitaires en vitamine D », ajoute Jean-Claude Souberbielle, biologiste.
  • Quand on souffre d’insuffisance rénale chronique, de malabsorption intestinale ou si l’on chute souvent.

Comment prendre de la vitamine D ? À quelle fréquence ?

Les effets d’une supplémentation sont avérés s’il y a insuffisance et quand la vitamine D est prise à bon escient, autrement dit par des personnes qui en ont besoin… « Ils sont plus notables encore si les apports sont quotidiens, et non comme il était autrefois conseillé : en prenant une ampoule fortement dosée à l’entrée de l’hiver et au début du printemps », signale le Pr Annweiler. On s’est rendu compte en effet que la concentration en vitamine D après une très forte dose, prise en une fois, est divisée par 2 tous les 15 jours : il ne reste donc plus grand-chose de l’ampoule assez rapidement alors que les concentrations en vitamine D doivent être stables pour qu’elle puisse agir comme il convient. On peut choisir d’avaler une ampoule moins dosée (50 000 UI) tous les mois pour de moindres variations ou, mieux, quelques gouttes chaque jour – en fonction de son objectif, 20 ou 30 ng/ml.

Posologie : à quelle dose prendre de la vitamine D ?

« La posologie est de 1 200 UI par jour pour tous les mois d’hiver, où sa synthèse (la principale source) est quasi nulle faute d’UVB. Au moins le double pour les populations à risque ou souffrant d’une pathologie les exposant à une carence, comme les personnes atteintes d’une insuffisance rénale ou d’une malabsorption intestinale chronique », prescrit le Pr Cédric Annweiler.

Pour plus d’efficacité sur l’os, la vitamine D doit être associée à du calcium (idéalement issu de l’alimentation).

Faut-il faire un dosage avant ?

Le dosage de la vitamine D n’est préconisé par la Haute autorité de santé et remboursé, que s’il y a suspicion de rachitisme ou d’ostéomalacie (maladie osseuse), après une chirurgie de l’obésité, pour les transplantés rénaux et les personnes âgées faisant des chutes répétées. Le rhumatologue peut aussi en prescrire un avant d’instituer un traitement de l’ostéoporose afin d’adapter la dose de médicament.

Le stock est mesuré sur le taux de 25-hydroxyvitamine D (25OHD) – son métabolite dans le corps. Pour une personne a priori en bonne santé, il ne doit pas être inférieur à 20 ng/ml. Ce dosage (11 € environ) n’est remboursé que dans certains cas. « Cela dit, une absence de dosage ne dispense pas d’une supplémentation lorsqu’elle paraît indiquée”, précise le Pr Cédric Annweiler. Pour le Dr Douek, « il n’est pas forcément nécessaire dans la mesure où le risque de toxicité d’une supplémentation est extrêmement faible ».

Quelles précautions avant de prendre une supplémentation en vitamine D ?

Le risque de surdosage est quasi inexistant avec cette vitamine dans le cadre d’une prescription médicale. Ceci explique que l’on puisse en prendre sans la doser au préalable, sur une simple présomption d’hypovitaminose.

Il est toutefois déconseillé de prendre des compléments alimentaires riches en vitamine D en automédication, donc sans  avis médical.

Gouttes ou ampoules : sous quelle forme vaut-il mieux prendre de la vitamine D ?

La vitamine D est disponible sous différentes formes et à différentes doses. Les gouttes permettent d’en prendre un peu tous les jours alors que les ampoules proposent une forte dose de manière plus espacée.

La première option est préférable, car elle permet de maintenir un taux plus stable de vitamine D dans le sang. « Avec les ampoules tous les 3 ou 6 mois, on note un pic avec un taux sanguin élevé au début, puis ce taux baisse progressivement », explique le Dr Douek. Et si elles restent bénéfiques à l’os, les prises mensuelles ou trimestrielles ne préviennent pas les infections respiratoires. Leur gros avantage : être moins contraignantes, raison pour laquelle les médecins continuent de prescrire des ampoules.

Faut-il prendre de la vitamine D2 ou la D3 ?

Il existe deux vitamines D : la vitamine D3 d’origine animale, et la vitamine D2 d’origine végétale. La D3 est recommandée. Elle est plus proche de notre vitamine D naturelle et a surtout une demi-vie (temps nécessaire pour que sa concentration dans le sang diminue de moitié) plus longue. C’est elle qui est synthétisée par la peau et que l’on trouve dans les poissons gras.

« Lorsqu’on prescrit des doses espacées, la vitamine D3 est supérieure à la vitamine D2, car elle s’élimine moins vite et permet de maintenir un taux satisfaisant plus longtemps », explique le Dr Souberbielle. En doses journalières, aucune étude ne montre la supériorité de l’une sur l’autre.

Est-ce remboursé ? Faut-il une ordonnance ? Notre sélection de suppléments en vitamine D en pharmacie et parapharmacie

On peut acheter ces médicaments en pharmacies sans ordonnance, mais ils sont remboursés à 65 % par l’Assurance maladie s’ils sont prescrits par le médecin.

Notre sélection pour faire le plein de vitamine D :

 

  • Pour les végans : Vitamine D3 1 000 UI vegan, de Orfito, ultraconcentrée, 1 goutte chaque jour, 18,90 € le flacon de 20 ml.
  • Vitamine D3 2 000 UI (par goutte), Codifra, 15,89 € le flacon de 15 ml.
  • Vitamine D3 végétaleArkopharma, 19,50 € le pilulier de 90 gélules.
  • Vitamine D3 1000 UI ou 2000 UI, Ibsa, 13,90 € la boite de 30 films orodispersibles.
  • Zyma D 50 000 UI, Mylan, 1,24 € la boite d’une ampoule de 2 ml.

 

Quel lien entre vitamine D et Covid-19 ?

Même si le débat fait encore rage au sein de la communauté scientifique, la vitamine D pourrait avoir un rôle protecteur contre les formes graves de Covid-19 selon plusieurs études. Selon l’Académie nationale de médecine : la vitamine D “joue un rôle dans la régulation et la suppression de la réponse inflammatoire cytokinique à l’origine du syndrome de détresse respiratoire aiguë qui caractérise les formes sévères et souvent létales de Covid-19”.

“Très tôt, des observations ont indiqué qu’un déficit en vitamine D pouvait être une des circonstances associées à un risque accru de Covid-19 et de forme grave. Plusieurs travaux, dont ceux de C. Annweiler en France, ont attiré l’attention sur le lien entre niveau de vitamine D et évolution de la Covid-19, indiquant un effet bénéfique potentiel de la vitamine sur le pronostic de l’infection chez les personnes âgées“, peut-on lire sur le site de Vidal (source 1).

D’un autre coté, la Société française de pharmacologie contredit cette théorie. “Aucune efficacité n’a été démontrée d’une supplémentation en vitamine D dans le traitement et la prévention des infections à la Covid-19. Une supplémentation systématique en vitamine D n’est donc pas recommandée pour prévenir ou traiter la COVID-19. Les seules indications reconnues sont le traitement et la prévention des anomalies du métabolisme phosphocalcique liées à une carence vitaminique chez les personnes âgées, nourrissons et femmes enceintes principalement” (source 2)

Pour quels médicaments opter en cas de diarrhée ?

La diarrhée est souvent un trouble bénin (non-pathologique), mais assez fréquent et invalidant : les patients peuvent souffrir de maux de ventre et d’incontinence fécale qui les oblige à passer plusieurs fois par jour à la selle. La prise en charge consiste à réduire le volume et la fréquence des selles, tout en prévenant, ou en traitant, la déshydratation. Elle repose surtout sur la mise en place de mesures hygiéno-diététiques, mais s’appuie parfois sur la prise de médicaments qui améliorent les symptômes, sans pour autant traiter la cause des diarrhées. Quel type de médicament privilégier ?

Rappel : qu’est-ce que la diarrhée ?

La diarrhée correspond à la production répétée de selles molles et/ou liquides d’abondance variable. Les patient.e.s ont souvent du mal à se retenir d’aller à la selle et présentent des maux de ventre, des crampes et des spasmes intestinaux, des ballonnements , des flatulences, des nausées, des vomissements, de la fièvre, des sueurs froides, des frissons, des courbatures, une sensation de vertige, voire une impression de malaise général, etc.

La plupart du temps, la diarrhée aiguë évoluera favorablement au bout de quelques jours. Il faut simplement veiller à éviter la déshydratation, en particulier chez le nourrisson ou la personne âgée. Elle peut toutefois devenir chronique, lorsqu’elle dure plus de quatre semaines (autrement, on parle de diarrhées aiguës).

Ses causes peuvent être multiples : infections, prise de médicaments, pathologies sous-jacentes (maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, maladie cœliaque), intoxication alimentaire, stress, etc.

Comment faire pour arrêter une diarrhée rapidement ?

Au moindre signe de diarrhée, la première des précautions à prendre est l’hydratation. On mise idéalement sur de l’eau minérale, pour compenser les pertes. Des solutions de réhydratation orale peuvent aussi être proposées aux personnes âgées et aux enfants pour éviter la déshydratation. D’autres mesures hygiéno-diététiques peuvent être mises en place, notamment au niveau de l’alimentation. On évite les repas trop riches en fibres, trop épicés, crus o trop froids. Les laitages sont aussi bien souvent déconseillés en raisons d’une possible intolérance au lactose.

En soutien, les traitements de la diarrhée permettent de soulager les symptômes. Mais pour en venir à bout, il est essentiel d’en éradiquer l’origine :

 

  • Dans le cas d’une diarrhée aiguë (le plus souvent d’origine infectieuse), l’élimination de l’agent causal est suffisante et les symptômes disparaissent en quelques jours. Un traitement médicamenteux peut être nécessaire pour les soulager. Les traitements antibiotiques ne sont pas nécessaires la plupart du temps. Cependant, le médecin prescrit parfois un traitement antibiotique en cas d’infection bactérienne. Le choix de l’antibiotique dépend alors du germe identifié. Et un traitement antiparasitaire est prescrit en cas de diarrhée liée à un parasite intestinal. Le traitement médicamenteux peut également inclure des médicaments antispasmodiques pour calmer les douleurs abdominales.
  • En revanche, s’il s’agit de diarrhées chroniques (plus de quatre semaines), elles peuvent révéler la présence d’une maladie chronique sous-jacente. Il est donc indispensable de consulter un médecin.

Quels sont les médicaments antidiarrhéiques les plus efficaces ?

Les antidiarrhéiques peuvent atténuer et écourter un épisode de diarrhée aiguë sans gravité, mais leur utilisation ne doit pas être systématique. Elle doit être mesurée en fonction de l’intensité des symptômes et ne dispense pas des mesures diététiques et de la réhydratation.

Le lopéramide, un ralentisseur du transit intestinal.

Le lopéramide permet de réduire les contractions de l’intestin.

Son utilisation est vivement déconseillée si la diarrhée s’accompagne de fièvre, de douleurs abdominales ou de sang dans les selles. “Il devrait être réservé aux situations ‘de crise’ (avion ou bus à prendre, réunions importantes, examen, etc.) car il peut entraîner des constipations secondaires parfois plus gênantes que la diarrhée elle-même voire, dans certains cas rares, des complications graves”, précise Vidal (source 1).

Il agit généralement en une à trois heures après avoir été pris et ses effets sont durables. On le retrouve dans plusieurs médicaments : ImodiumDiaretylGastrowellDiastrolib, etc. Certains sont disponibles sans ordonnance en pharmacie. Respectez la posologie recommandée par votre pharmacien.ne, et ne poursuivez pas le traitement pendant plus de deux jours sans avis médical.

Le racécadotril, un antisécrétoire intestinal.

Le racécadotril diminue l’hypersécrétion d’eau et d’électrolytes dans l’intestin. Son efficacité est d’autant plus impressionnante dans le cas de diarrhées aiguës très liquides.

Ses effets se font généralement sentir une demi-heure après la prise et dure pendant 8 heures. On le retrouve dans plusieurs médicaments : Diarfix, Tiorfan, Tiorfast, Tiorfanor, etc.

Il est toutefois déconseillé chez les patients traités par un antihypertenseur de la famille des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, car leur association augmente le risque d’œdème de Quincke.

es pansements digestifs

Les pansements digestifscontiennent généralement de l’argile, qui tapisse la muqueuse intestinale et adsorbe les gaz. Elle est indiquée dans le traitement d’appoint des diarrhées aiguës et chroniques de l’adulte, mais ne réduit pas le risque de déshydratation.

Parmi les plus connus : DiosmectiteSmectaSmectalia, etc. À noter : ces pansements doivent être pris à l’écart d’autres médicaments pour la digestion : ils pourraient absorber leurs molécules et réduire leur efficacité.respectez un intervalle de 2 heures entre la prise d’un pansement et celle d’un autre médicament.

Les antidiarrhéiques d’origine microbienne

Les antidiarrhéiques dits d’origine microbienne contiennent des probiotiques qui visent à restaurer la flore intestinale. Leur efficacité n’et pas clairement démontrée, mais ils peuvent faire office de traitement d’appoint des diarrhées aiguës. Les plus connus : Lactéol, Lenia et Ultra-Levure.

Les autres antidiarrhéiques

Certains médicaments à base de plantes, ainsi que des médicaments homéopathiques, sont également proposés en cas de diarrhée. Certains incorporent des plantes, comme la salicaire, réputée pour son action antidiarrhéique (Salicairine).

Quid des antiseptiques intestinaux ?

Les effets du nifuroxazide sur les virus et les parasites n’ont pas été prouvés. “En l’absence de la démonstration réelle de son efficacité et de possibles effets indésirables graves (réaction allergique, photosensibilité), l’ANSM a décidé en juillet 2019 de restreindre son utilisation aux adultes avec une prescription médicale“, précise Vidal. Et d’ajouter : “depuis le mois d’avril 2020, tous les antidiarrhéiques contenant du nifuroxazide sont en arrêt de commercialisation en France.

Opération de la myopie : tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer

La myopie est un trouble oculaire qui altère la vision de loin. D’après le Syndicat national des ophtalmologistes, 39 % de la population française est touchée à divers degrés par ce trouble. Que ce soit pour se débarrasser de ses lunettes ou parce que l’on ne supporte plus les lentilles, l’idée de corriger sa myopie par la chirurgie est séduisante. Les infos à avoir en tête avant de se lancer pour éviter les mauvaises surprises.

L’opération de la myopie fonctionne-t-elle à tous les coups ?

L’opération de la myopie fonctionne dans la très grande majorité des cas : on voit sans lunettes 24 h à 48 h après l’opération et le résultat est stable. Toutefois, d’après l’Agence du médicament, une seconde opération par laser est nécessaire dans 3% des cas parce que le trouble n’a pas été assez corrigé la première fois ou qu’il est réapparu. Cela concerne surtout les fortes myopies (au-delà de -8 D). « Après la chirurgie, vous verrez comme avec vos lunettes ou lentilles », dit la Dre Simonpoli.

Le résultat dépend du chirurgien

Tous les lasers sont efficaces et performants, disent les spécialistes. L’important, c’est de trouver un chirurgien expérimenté, pour qui cette opération est une spécialité, et habitué à manipuler ces appareils. On interroge son médecin, son ophtalmologue, et on en parle autour de soi pour recueillir les avis de ceux qui sont passés par là.

« Il faut aussi se méfier des tarifs alléchants de certaines cliniques, parce que les bons outils et la formation ont quand même un coût », dit le Dr Gatinel.

On peut toujours avoir besoin de lunettes après une chirurgie des yeux

« Il ne faut jamais garantir au patient qu’il va jeter ses lunettes à la poubelle, prévient la Dre Catherine Albou-Ganem, chirurgien ophtalmologue. Il peut en avoir besoin quand la luminosité baisse, pour conduire la nuit et pour voir de manière très précise tout ce qui se situe au-delà de trois à cinq mètres. » Cela est dû à la petite imprécision qui peut être laissée lors de l’opération, + ou – 0,50 dioptrie de la correction initialement attendue. Certains ont besoin d’une réintervention.

Peut-on se faire opérer de la myopie quelle que soit sa correction ?

Il est possible de corriger sa myopie quelle que soit sa correction. « Mais au-delà de -8 dioptries (D) ou en cas de cornée à risque, on proposera plutôt la pose d’implants entre l’iris et le cristallin que la chirurgie par laser », explique la Dre Esther Blumen-Ohana. Le laser est parfois proposé jusqu’à -12 D.

Existe-t-il des contre-indications à l’opération de la myopie au laser ?

Il existe des contre-indications à l’opération de la myopie. Avant l’intervention, un bilan est réalisé. À l’issue de ce dernier, entre 5 et 10% des patients ne peuvent pas être opérés. « Le laser creuse la cornée pour l’aplanir. Plus la myopie est forte, plus il faut creuser pour la remodeler. Si celle-ci n’est pas assez épaisse, ou sa surface déformée, on ne peut pas opérer», dit la Dre Sylvie Simonpoli.

En cas de défaut de la cornée, la pose d’implant est proposée. «On vérifiera alors la densité cellulaire de la cornée», explique la Der Blumen-Ohana. « Il faut aussi s’assurer que la profondeur entre le cristallin et l’iris est supérieure à 2,8 mm », ajoute la Pre Béatrice Cochener.

Contre-indiquée lorsqu’on a la cornée trop fine

L’opération au laser affine la cornée. Pour corriger le défaut de vision, le laser sculpte dans l’épaisseur de la cornée pour la remodeler. Plus la myopie est forte, plus il est nécessaire de “creuser”. C’est pourquoi la chirurgie est contre-indiquée quand la cornée est trop fine, et d’autant plus lorsque la myopie est forte. « Les personnes opérées doivent éviter de se frotter souvent les yeux car cela peut déformer leur cornée », souligne le Dr Damien Gatinel, chirurgien ophtalmologue. Mais cet amincissement n’empêche pas de se faire opérer plus tard de la cataracte.

Peut-on faire se faire opérer de la myopie quel que soit son âge ?

On ne peut pas se faire opérer de la myopie à tout âge. Le trouble visuel doit être stable depuis au moins 2 ans, ce qui survient en général autour de 25 ans. En revanche, il est déconseillé de se faire opérer pendant une grossesse ou immédiatement après, car les variations hormonales peuvent faire fluctuer la vue.

Y a-t-il des risques de se faire opérer de la myopie ?

Le risque principal est infectieux, mais il est exceptionnel. « En matière de chirurgie au laser, la complication la plus redoutée est la fragilisation de la cornée qui peut se déformer. Cela entraîne une baisse de vision », dit la Pre Cochener.

Des complications moins graves mais gênantes sont plus fréquentes. De 20 à 50% des patients se plaignent de sécheresse oculaire (le plus souvent temporaire). « Ce trouble était souvent présent avant, mais la chirurgie peut l’aggraver. C’est pour cela qu’il vaut mieux le traiter avant d’opérer», indique la Dre Blumen-Ohana. Environ un tiers des patients rapportent aussi la perception de halos lumineux et d’éblouissement la nuit, autour des lumières des lampadaires ou des phares de voiture. « La pupille se dilate la nuit. Ses bords peuvent s’étendre hors de la zone sculptée par le laser, ce qui induit une distorsion des rayons lumineux. Mais cela est devenu très rare avec les nouveaux lasers qui traitent la cornée sur une surface plus étendue. ». Ces aberrations optiques régressent en général entre 1 et 3 mois après l’opération mais il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin lors d’une consultation.

Comment se passe une opération de la myopie ?

L’opération est réalisée en ambulatoire, elle dure entre 15 et 30 minutes. Les deux yeux sont opérés le même jour avec le laser, à 15 jours d’intervalle pour les implants. Juste après, une sensation de grain de sable sous la paupière, des douleurs, ou un larmoiement peuvent survenir. Ces signes ne doivent pas inquiéter. Mais s’ils perdurent plusieurs jours et/ou s’associent à une baisse de vision, parlez-en à votre chirurgien.

Il existe différentes techniques d’opération de la myopie

Quelle que soit la technique, l’œil est anesthésié par des gouttes de collyre. Le laser est appliqué entre 10 secondes et 1 minute sur chaque œil. Pour une myopie de – 3 dioptries, le laser “creuse” environ 30 micromètres (0,030 mm) dans la cornée qui mesure en moyenne 540 microns (0,54 mm).

 

  • Le Lasik (Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis) est le type de laser le plus utilisé. Lors de l’opération, un premier laser découpe un petit volet dans la cornée, qui est soulevé, comme on ouvre une boîte de conserve. Avec la technique du Lasik, un second laser “creuse” la cornée pour corriger la myopie. Le volet est repositionné. Cette technique permet de s’adapter précisément au cas personnel de chaque patient en prenant en compte l’ensemble des paramètres. Indolore, cette intervention est réalisée sans hospitalisation et sous anesthésie locale. Le patient retrouve rapidement la totalité de sa vision (dans les heures qui suivent ou le lendemain).
  • La PKR (Photokératectomie réfractive) est la technqiue la plus ancienne. La cornée est débarrassée de son épithélium. Le laser est ensuite appliqué. Cette opération est privilégiée pour les cornées fines ou irrégulières. La PKR peut provoquer des douleurs 24 heures après l’opération, la récupération visuelle se fait, généralement, en plusieurs semaines.
  • Le Smile (Small Incision Lenticule Extraction) est beaucoup utilisé en France depuis cinq ans. Le laser découpe une petite lentille, plus ou moins épaisse en fonction du défaut à corriger. Cette lentille est retirée au travers d’une incision de 3 mm dans la cornée.

 

Le laser corrige une myopie de – 8 à – 10 dioptries pour le Lasik et le Smile si la cornée est assez épaisse, une myopie inférieure ou égale à 6 dioptries pour la PKR.

Lorsque le chirurgien a déterminé que le laser est contre-indiqué après la seconde consultation, une myopie peut également être corrigée en introduisant des implants. Voici les deux types d’implants utilisé pour effectuer une chirurgie du cristallin :

 

  • les implants phaques sont des lentilles introduites dans l’œil sans enlever le cristallin.
  • les implants pseudophaques sont utilisés en cas de cristallin vieillissant, au stade de la cataracte avérée (au-delà de 55 ans).

Quel est le prix d’une opération de la myopie pour les deux yeux ?

Il faut compter entre 2 000 et 3 500 € pour une intervention pour corriger la myopie des deux yeux. Toutefois, le prix de l’opération varie en fonction des lasers. Le prix de l’opération de la pose d’implants varie entre 3 000 et 5 500 €. La Sécurité sociale ne prend rien en charge. Néanmoins, certaines mutuelles proposent des forfaits allant de 250 à 1 200 € par an et par bénéficiaire.

Chirurgie de la myopie : un remboursement est-il prévu ?

Considérée comme une opération de confort, la chirurgie de la myopie n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. Certaines mutuelles prennent cependant une partie des frais en charge. Ceux-ci varient de 3 000 à 3 500 € pour les deux yeux selon le prix de l’opération, frais de clinique compris. Il est conseillé de s’adresser aux mutuelles pour plus d’information sur le remboursement de l’opération.

Il faut consulter plusieurs fois

Certains sont surpris du temps passé chez le médecin.

 

  • En effet, avant l’opération, deux consultations sont nécessaires. Le premier rendez-vous pour faire un bilan complet, le second pour voir le chirurgien qui déterminera si l’opération est contre-indiquée (cornée trop fine ou déformée, maladies de la rétine…).
  • Après l’opération, un rendez-vous de contrôle est prévu dès le lendemain. Puis trois à quatre mois plus tard pour évaluer le résultat final. Même après l’opération, la personne est toujours myope et donc plus à risque de décollement de rétine ou de glaucome. Il est donc conseillé de consulter même plusieurs années après l’opération. « La chirurgie réfractive n’a pas éliminé la fragilité anatomique. Il est important d’être suivi au moins tous les 2 ans », insiste la Dre Blumen-Ohana.

On peut être opéré de la myopie et de la presbytie en même temps

« Après quarante ans, chez un patient qui va devenir presbyte ou qui l’est déjà, on peut corriger ou anticiper la presbytie, note Catherine Albou-Ganem. On laisse un peu de myopie sur l’œil dominé (celui qui n’est pas utilisé pour fixer), car le myope voit très bien de près, et on corrige l’autre œil ». Quelques semaines sont nécessaires pour que le cerveau s’habitue, mais il n’est pas toujours possible de s’en accommoder.

« On prescrit d’abord des lentilles quelques jours pour tester ce mode de correction, note Damien Gatinel. Si les patients n’arrivent pas à s’y faire, il faut choisir de corriger la myopie ou la presbytie. Ou de ne pas opérer. »

Comment faire pour digérer quand on a trop mangé ?

Les fêtes de fin d’année sont un moment de retrouvaille et de partage qui se solde la plupart du temps autour d’un bon repas. Nous avons beau savoir que la modération est la clé du bonheur en ce qui concerne notre digestion, il est facile de se laisser tenter par les plats gras et sucrés traditionnels de la période de Noël, ou de n’importe quel rendez-vous festif. Si vous sentez que la troisième part de bûche au chocolat était celle de trop, voici quelques astuces pour aider votre organisme à se remettre de cet excès.

D’un point de vue biologique, l’estomac se détend et se gonfle lorsqu’il est trop plein. L’espace est limité, et le corps essaye de corriger ce problème en déplaçant les aliments le plus rapidement possible, ce qui entraîne des effets désagréables. Certaines personnes vont souffrir de reflux acide, tandis que d’autres vont avoir de la diarrhée ou des crampes d’estomac.

Ventre lourd et gonflé après le repas : il est recommandé de ne pas s’allonger

Deux premiers réflexes très utiles à adopter : ne surtout pas s’allonger sur le dos, pour limiter les problèmes de reflux, et éviter l’exercice intense, qui déplacerait l’énergie du corps sur les muscles au lieu de l’intestin, ralentissant ainsi la digestion. Une promenade tranquille est souvent la meilleure des solutions. N’en faites pas trop, mais bougez un peu pour stimuler votre métabolisme.

Comment digérer vite ?

Certains médicaments en vente libre, comme les anti-acides ou anti-ballonnements, peuvent vous aider, mais l’attente reste la meilleure technique, rappelle le site She knows. Pour stimuler la digestion il est important de

 

  • Manger léger durant le reste de la journée, voire pas du tout ;
  • Boire beaucoup d’eau pour ne pas vous déshydrater. En effet, l’eau favorise la digestion ;
  • Au prochain repas festif auquel vous avez prévu d’assister, profitez de vos plats préférés en mangeant lentement et en savourant chaque bouchée.

Si les symptômes n’ont pas disparu le lendemain, consultez un médecin

Les symptômes devraient avoir disparu le lendemain, mais si vous sentez encore des douleurs ou un mal-être généralisé 24 heures après avoir mangé, prenez rendez-vous avec votre médecin pour vérifier qu’il ne s’agisse pas d’une maladie plus grave.

Comment faire passer un mal de ventre quand on a trop mangé grâce à l’argile ?

L’argile, le bicarbonate de soude et le charbon végétal appartiennent à la pharmacopée traditionnelle depuis des siècles. L’argile contient de la silice essentiellement, et de l’alumine. Elle absorbe les gaz à l’origine de ballonnements douloureux ainsi que l’eau d’une diarrhée en cas d’intoxication alimentaire. Elle exerce aussi une certaine activité antibiotique puisqu’elle fixe les bactéries pathogènes.

Enfin, elle est cicatrisante et reminéralisante car elle est riche en minéraux : magnésium, manganèse, potassium, calcium et fer, qui lui donnent sa couleur selon le degré d’oxydation. Ces minéraux accélèrent par ailleurs des réactions biologiques, indispensables au fonctionnement des cellules de notre corps.

 

  • Le mode d’emploi : aux premiers signes d’inconfort, diluer une cuillerée à café d’argile dans de l’eau avec un jus de citron. À prendre chaque matin, en cure, pendant 10 jours. “On peut aussi mélanger deux gouttes d’huile essentielle de coriandre à une cuillerée à café d’argile verte en poudre dans un verre d’eau, à prendre deux fois par jour, ponctuellement”, dit Florence Raynaud, coauteure de Ma boîte à pharmacie naturelle (éd. du Dauphin) ;
  • Les précautions : elle doit être avalée à distance des repas pour ne pas diminuer l’absorption des nutriments essentiels, et des autres médicaments. Les sels d’aluminium présents dans sa formule contre-indiquent l’argile en cas d’insuffisance rénale.

Comment mieux digérer un repas trop lourd ou copieux : autres remèdes naturels

Deux autres solutions naturelles peuvent vous aider à optimiser votre digestion.

Le bicarbonate de soude, un anti-acide 100 % naturel

Le bicarbonate de soude a la particularité de capter les ions acides de l’organisme, ce qui les neutralise. Au niveau du tube digestif, le milieu naturellement acide de l’estomac s’alcalinise et, en réaction, la muqueuse sécrète davantage d’acides, ce qui stimule la digestion.

 

  • Le mode d’emploi : deux possibilités pour optimiser la digestion, soit une demi-cuillerée à café de bicarbonate alimentaire dans un verre d’eau, soit un grand verre d’eau de source bicarbonatée (Badoit ou Quézac), une demi-heure avant le repas. Deux heures après un repas, il neutralise l’acidité d’un reflux. Mais cet effet est fugace et le soulagement transitoire, en raison du rebond acide. On sait aussi qu’il rafraîchit l’haleine en contrant l’acidité des aliments qui fermentent dans le ventre et sont source de mauvaises odeurs ;
  • Les précautions : le bicarbonate de soude est en réalité allié au sodium, autrement dit le sel. Il est déconseillé pour les hypertendus au régime peu salé, les personnes qui prennent des corticoïdes, font de la rétention d’eau ou souffrent d’une insuffisance rénale.

 

Le charbon végétal, un détoxifiant anti-ballonnement

Le charbon végétal est le produit de la combustion d’une partie d’un arbre ou de son fruit. Il est ensuite chauffé une nouvelle fois pour être activé. Ne reste alors que le carbone à l’état pur, capable d’absorber les gaz et de capter à sa surface les toxines et les bactéries possiblement pathogènes.

 

  • Le mode d’emploi : il réduit les ballonnements et dégonfle le ventre pour un effet “ventre plat à raison de deux gélules, deux fois par jour, de façon ponctuelle, ou sur quelques jours le temps d’une gastro-entérite ;
  • Les précautions : il ne distingue pas les bactéries des nutriments. Mieux vaut donc l’avaler loin des repas et des prises de médicaments. Par prudence, à éviter chez les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Pourquoi bâille-t-on ? Et pourquoi les bâillements sont-ils si contagieux ?

Le bâillement est un réflexe archaïque qui existe non seulement chez l’Homme, mais aussi chez tous les vertébrés (chiens, chats, serpents, oiseaux, etc). Il entraîne involontairement l’étirement et la contraction de toute une série de muscles. Fatigue, ennui, faim, satiété… Quelles peuvent en être les déclencheurs ? Faut-il s’inquiéter quand on bâille trop ? Les bâillements sont-ils vraiment contagieux ?

Quelle est la cause des bâillements ? À quoi servent-ils ?

Le moment est mal choisi, mais vous ne pouvez pas résister : votre mâchoire se décroche et vous êtes bien incapable de la retenir. Dans le meilleur des cas, vous parvenez à garder la bouche fermée. Personne ne doute que vous y aillez mis de la bonne volonté… Mais de nombreux muscles sont impliqués dans le processus (notamment des muscles buccaux, cervicaux, respiratoires et faciaux), si bien qu’une fois qu’il se déclenche, il est impossible de retenir le bâillement, qui ne dure généralement que 3 à 5 secondes.

Pourquoi bâille-t-on ?

On a longtemps cru que bâiller servait à inspirer de l’oxygène et expulser du monoxyde pour stimuler notre cerveau. Pourtant, des études ont prouvé que les personnes ayant besoin de grosses quantités d’oxygène, comme les sportifs, ne bâillent pas plus que les autres.

D’après les spécialises, le bâillement serait plutôt un réflexe adopté pour stimuler la vigilance, notamment lors de changements de rythme sommeil / éveil et faim / satiété. Autrement dit, on bâille au réveil, pour sortir de la torpeur et on bâille lorsque l’on a faim, que l’on a trop mangé ou que l’on est fatigué pour rester connecté au monde qui nous entoure. Bâiller permet ainsi de stimuler le flux artériel et de conduire du sang plus frais au cerveau. Cela aurait aussi un effet relaxant et une capacité à apaiser le stress.

Bâillement “contagieux” : pourquoi bâille-t-on après quelqu’un ?

“Un bon bâilleur en fait bâiller 10”, se plaît-on à répéter. Ce curieux phénomène de contagion porte en effet un nom : le bâillement de réplication. À l’image du rire ou des pleurs, il fait appel à la théorie de l’esprit, autrement dit à la capacité d’adopter le point de vue de l’autre et de décoder son état émotionnel, qu’on appelle communément empathie.

Le bâillement de réplication doit donc être interprété comme un acte de communication non-verbale qui permet de se mettre au même niveau de vigilance qu’autrui, une façon de lui montrer son attachement ou sa solidarité. Voir ou entendre quelqu’un bâiller nous conduirait donc à bâiller à notre tour, à condition d’être dans un état de vigilance favorable au bâillement.

Bon à savoir : ce mimétisme est propre aux Hommes et aux singes ; les autres vertébrés bâillent, mais ne font pas bâiller les autres.

Est-ce normal de bâiller tout le temps ?

Il existe de grands et de petits bâilleurs. Le fait de bâiller souvent n’est pas forcément pathologique. Toutefois, certaines maladies neurologiques, une hypertension crânienne ou la présence de tumeurs cérébrales peuvent augmenter la fréquence des bâillements.

Certains médicaments peuvent aussi être la cause de bâillements répétés et incontrôlables pendant la journée : ils induisent une somnolence donc, de fait, des bâillements. Le plus souvent, il s’agit de médicaments contenant de la nicotine, de la caféine ou de la méthylamine.

Notez également qu’un bâillement trop ample peut décrocher la mâchoire (luxation de la mandibule ou temporo-mandibulaire).

Comment mieux dormir lorsqu’on prend de l’âge ?

Sommeil : qu’est-ce qui change quand on prend de l’âge ?

Notre horloge biologique avance avec le temps. On est fatigué plus tôt en fin de journée, et on a tendance à se réveiller plus tôt le matin. Le sommeil d’une personne âgée est moins linéaire et les éveils nocturnes apparaissent et se répètent. « Il est normal de se réveiller à la fin d’un cycle de 90 minutes, explique le Dr Marc Rey, médecin du sommeil. Ces éveils sont souvent très courts, c’est pourquoi on les a oubliés le matin venu. » Mais ils commencent à durer plus longtemps à partir de 50 ans, et on a parfois du mal à se rendormir.

La structure même du sommeil se modifie quand devient senior : le sommeil profond, le plus réparateur, se réduit. Outre ces évolutions naturelles, les femmes doivent aussi composer avec la périménopause et la ménopause, dont les bouleversements hormonaux détériorent également le sommeil.

Nos experts nous livrent leurs conseils au cas par cas pour retrouver le sommeil et éviter les insomnies lorsqu’avec l’âge on a plus de mal à se reposer pleinement la nuit.

Que faire quand les rythmes se décalent chez une personne âgée?

Le problème : depuis quelque temps, vous avez du mal à tenir jusqu’au film du soir, et vous vous réveillez à 5 h ou 6 h le lendemain matin. Les réveils précoces génèrent de la fatigue, ce qui pousse à se mettre au lit plus tôt… et un cercle vicieux se met en place.

La solution : Notre horloge biologique a besoin d’être recalée, ce qui peut être fait grâce à la lumière du jour. « La lumière blanche du matin est la plus efficace », dit la Dre Sylvie Royant-Parola, psychiatre. Il est bénéfique pour les personnes âgées d’ouvrir grand la fenêtre de la chambre et de s’y tenir quelques minutes au réveil. Promener le chien ou simplement faire quelques pas avant le petit déjeuner permettent de s’exposer à la lumière blanche. L’idéal pour les seniors est d’effectuer en même temps un peu d’activité physique, un autre synchronisateur de l’horloge biologique.

Comment faire quand on se lève de plus en plus tôt ?

Le problème : vous vous couchez comme vous l’avez toujours fait, mais à présent vos yeux s’ouvrent bien avant que le réveil ne sonne. « On a besoin de moins de sommeil avec le temps », explique le Dr Rey.

La solution : Se coucher plus tard ! Pour les personnes à qui cela arrive comme les personnes âges, il est recommandé de pratiquer de l’exercice en fin d’après-midi car cela envoie des signaux d’éveil à l’horloge biologique. Le soir, mieux vaut se lancer dans une activité stimulante, comme un jeu de société, plutôt que de regarder la télévision. « L’usage, le soir d’un téléphone portable dont la lumière bleue réveille, est, dans ce cas, intéressant », indique la Dre Royant-Parola.

Insomnie : comment retrouver un sommeil qualitatif quand on se réveille la nuit ?

Le problème : vous ouvrez les yeux à 2 h, puis à 3 h… et vous n’arrivez plus à vous rendormir. Agacé, le stress monte et l’éveil se prolonge. Ce sommeil morcelé vous laisse fatigué, avec l’impression d’avoir très mal dormi.

La solution : Ne pas trop boire le soir, éviter l’alcool et dormir sur une literie confortable. « Si l’on est réveillé avec l’impression d’avoir terminé sa nuit, il ne faut pas rester dans son lit », recommande le Dr Rey.

Le fait de se lever, de ressentir une fraîcheur propice à l’endormissement, et de fixer son attention sur une activité calme peut faire revenir le sommeil rapidement, ou au plus tard lorsque le prochain cycle se présentera.

Regarder la télévision, dessiner, pratiquer une activité manuelle ou lire peut aider. C’est ce que l’on recommande aux seniors qui éprouvent ce trouble du sommeil.

On peut aussi boire un verre de lait chaud, dont quelques études, menées avec un petit nombre de volontaires, ont montré qu’il favorise le sommeil.

Mélatonine, relaxation… : quelles solutions quand on a du mal à s’endormir ?

Le problème : vous dormez mal depuis quelque temps, ce qui vous stresse. Et lorsque vient le moment de se coucher, la tension monte au lieu de redescendre.

La solution : Éliminer d’abord toutes les sources de bruits et de lumière dans la chambre qui nuise à l’endormissement. On évite les excitants après 15 h, on baisse la température de la chambre et on coupe les écrans 1 h avant de se coucher. On ne se met au lit que lorsque l’on ressent des signes de fatigue : bâillements…

On peut également utiliser les plantes sédatives, comme la valériane et l’escholtzia, peuvent aider, ainsi que la mélatonine à libération prolongée favorisent l’endormissement. Des exercices de relaxation aident à lâcher prise. On inspire 4 secondes, puis on retient son souffle sur le même temps, et on expire également durant 4 secondes. On peut ensuite pratiquer un balayage corporel, au cours duquel on imagine détendre chaque partie de son corps. (Voir aussi p. xx, Les odeurs qui aident vraiment à s’endormir).

Brûlures d’œsophage (pyrosis) : quelles solutions ?

Les brûlures d’œsophage sont, avec les remontées acides, l’un des principaux symptômes du reflux gastro-oesophagien (RGO). Elles peuvent se manifester tout le long de l’œsophage et occasionner une gêne très invalidante. D’où viennent-elles ? Peut-on les prévenir ? Comment les prendre en charge ?

Pyrosis : de quoi s’agit-il ?

Pour rappel, l’œsophage permet de faire descendre les aliments mastiqués de la bouche vers l’estomac pour amorcer le processus de digestion. À ses deux extrémités, on trouve deux sphincters qui empêchent les aliments et le liquide gastrique de remonter. Le plus souvent fermés, ils ne s’ouvrent que lors de la déglutition, pour laisser passer le bol alimentaire.

On parle de pyrosis, lorsque l’on ressent une sensation de brûlure derrière le sternum, suite à une remontée anormale de liquide gastrique dans l’œsophage. La douleur peut remonter jusque dans la bouche et susciter des réflexes de régurgitation. Ce phénomène est généralement lié à un syndrome de reflux gastro-œsophagien (RGO), une maladie chronique qui se manifeste également par des remontées acides.

Nous sommes tous susceptibles de connaître des épisodes de reflux, mais ils deviennent pathologiques lorsqu’ils génèrent des symptômes ou des lésions de la muqueuse de l’œsophage.

Symptômes : comment reconnaître les douleurs d’œsophage ?

Comme indiqué précédemment, cette sensation de brûlure peut s’accompagner de remontées acides, parfois jusque dans la bouche. Elle survient le plus souvent après un repas, ou dans certaines positions (lorsque l’on se penche en avant, en arrière, ou que l’on s’allonge trop vite après avoir mangé par exemple).

D’autres symptômes peuvent se manifester et évoquer – ou non – un reflux gastro-œsophagien :

 

  • une toux chronique inexpliquée ou une toux spontanée qui survient en position allongée / lors d’un effort ;
  • des douleurs thoraciques pouvant simuler un angor ;
  • des aigreurs d’estomac ;
  • la sensation d’avoir un corps étranger dans la gorge (globus) ;
  • des manifestations ORL comme des laryngites ou pharyngites.

 

Causes : d’où vient cette sensation de brûlure ?

Le pyrosis se manifeste dès lors que du liquide acide (contenu dans l’estomac) remonte dans l’œsophage. En cause ? Une défaillance des mécanismes anti-reflux naturels. Le sphincter inférieur de l’œsophage ne joue plus correctement son rôle de “clapet” : il s’ouvre au mauvais moment et laisse remonter les sucs gastriques de l’estomac vers l’œsophage, ce qui occasionne les brûlures.

Plusieurs facteurs de risques expliquent ce phénomène :

Les principaux facteurs de risque sont l’obésité, la surcharge pondérale au niveau abdominal et la présence d’une hernie hiatale par glissement. D’autres facteurs peuvent déclencher un pyrosis :

 

  • une grossesse ;
  • la prise de certains médicaments, comme les hormones, les anti-inflammatoires, les inhibiteurs calciques, etc ;
  • la consommation de tabac ou d’alcool ;
  • une alimentation trop riche en graisse ;
  • des repas pris sur le pouce entre deux réunions ;
  • le stress et l’anxiété paralysante ;
  • etc.

 

Brûlures d’œsophage : quelles complications possibles ?

Très désagréable, le pyrosis reste généralement bénin. Mais si les remontées acides sont trop fréquentes, elles peuvent entraîner une œsophagite (inflammation de l’œsophage) dite peptique, autrement dit, liées aux sucs gastriques acides. On la diagnostique très bien par endoscopie œso-gastro-duodénale (avec ou sans biopsie), qui permet de distinguer des érosions et des ulcérations de la paroi œsophagienne.

Par ailleurs, le RGO auquel elle est associée est le principal facteur de risque d’adénocarcinome, un type bien particulier de cancer de l’œsophage. Concrètement, lorsqu’elle est trop sollicitée par les brûlures et reflux, la muqueuse œsophagienne prend l’aspect d’une muqueuse intestinale appelée “muqueuse de Barrett” ou “endobrachyœsophage”, favorable au développement d’un adénocarcinome (source 1).

Quand consulter et quels examens réaliser ?

Lorsqu’ils sont associés à des brûlures de l’œsophage, ces symptômes doivent amener à consulter rapidement son médecin traitant ou un médecin généraliste :

 

  • des douleurs ou une gêne lors de la déglutition (la sensation que les aliments sont bloqués au moment de la déglutition ou lors de leur passage dans l’œsophage),
  • une toux sèche, récidivante, entraînant une grande fatigue,
  • des douleurs gastriques violentes, accompagnées de nausées et / ou de vomissements,
  • un amaigrissement notable, secondé d’une anémie,
  • la présence de sang dans les selles ou dans les régurgitations.

 

Quels examens réaliser ?

Un interrogatoire et un examen clinique suffisent généralement à poser le diagnostic, mais certains examens complémentaires peuvent aiguiller le médecin :

 

  • Une gastroscopie, notamment lorsque les symptômes sont atypiques et / ou se manifestent après 50 ans.
  • Une PH-métrie, lorsque les résultats de l’endoscopie sont normaux en dépit des symptômes atypiques et / ou chez les patients réfractaires aux traitements proposés.

 

Prévention : comment éviter les brûlures au niveau de l’œsophage ?

Des gestes simples permettent de limiter les brûlures de l’œsophage et autres remontées acides :

 

  • éviter les repas trop gras et trop copieux ;
  • ne pas s’allonger immédiatement après la fin d’un repas, en particulier le soir (laisser un délai d’au moins deux heures, si possible) et surélever la tête du lit de 45 °au moment de dormir ;
  • supprimer les aliments qui génèrent habituellement les brûlures (le vin, le café, les épices, etc) ;
  • perdre un peu de poids et pratiquer une activité physique régulière, comme la marche, pour stimuler la digestion ;
  • privilégier les aliments riches en antioxydants, qui auraient une action protectrice sur la muqueuse de l’œsophage ;
  • apprendre à gérer son stress, qui agit aggrave le reflux en favorisant l’altération de la perméabilité de la muqueuse œsophagienne et donc l’entrée de l’acide dans les cellules.
  • etc.

 

Pyrosis : comment soulager les brûlures œsophage ?

Plusieurs traitements permettent de lutter contre le pyrosis (et plus généralement le RGO). La plupart du temps, on prescrit des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), qui permettent de diminuer la sécrétion acide de l’estomac, en association avec un antiacide local, comme le Gaviscon®. Des antagonistes des récepteurs à l’histamine de type 2 (anti-H2) peuvent également être prescrits : ils diminuent la production d’acide par l’estomac en bloquant l’action de l’histamine.

Pourquoi j’ai tout le temps froid ? Que faire ?

Avoir froid quand le thermomètre affiche -5 °C dehors, c’est normal. Être tout le temps en train de grelotter, même en été quand la personne à côté de vous est en nage, devrait nous mettre la puce à l’oreille. La réaction au froid et la thermorégulation des hommes et des femmes ne fonctionne pas de la même façon, mais une frilosité excessive chronique peut cacher un vrai problème de santé.

Frilosité excessive : et si vous étiez trop maigre ?

Un indice de masse corporelle (IMC) trop bas peut être l’une des raisons qui provoquent une température corporelle basse.

En effet, tout être vivant produit nécessairement de la chaleur : c’est ce qu’on appelle la thermogénèse, qui mobilise la moitié de nos dépenses caloriques quotidiennes. Et plus il fait froid, plus on aura besoin d’ingérer des calories pour maintenir une température corporelle constante !

Quand on est trop maigre, il nous manque du gras pour isoler le corps du froid, et le fait de ne pas apporter assez de nutriments à son organisme le prive de l’énergie dont il a besoin pour se réchauffer.

On peut frissonner facilement ou avoir une sensation de froid par exemple lorsque l’on fait des diètes drastiques ou restrictives (jeûnes, régimes hypocaloriques), et que le corps n’ingère pas assez de calories.

L’hypoglycémie réactionnelle

Les hypoglycémies réactionnelles (ou réactives) sont des malaises associés à une glycémie dans le sang inférieure à 3,5 millimoles par litre (mmol/l), survenant 2 à 3 heures après un repas sans autre cause d’hypoglycémie retrouvée (Source 1). L’hypoglycémie réactionnelle se traduit entre autres par une fatigue, une baisse d’énergie, une frilosité, mais aussi une faim impérieuse, de la nervosité, des tremblements…

Mains, pieds, extrémités froids : une mauvaise circulation

Si vos pieds et vos mains sont toujours gelés, votre problème se situe probablement au niveau de la circulation sanguine. Votre cœur a du mal à pomper assez de sang pour irriguer le corps jusqu’aux extrémités ou certaines de vos artères sont bouchées. Résultats : vos doigts et orteils ont tendance à virer au bleu. Consultez un spécialiste pour définir la cause exacte de ce trouble et pour qu’il vous prescrive le traitement nécessaire.

Le syndrome de Raynaud

Le syndrome de Raynaud appelé aussi maladie de Raynaud est un trouble temporaire de la circulation sanguine sui se manifeste le plus souvent sur les doigts et les orteils (parfois le nez et les oreilles). Il est provoqué ou aggravé par le froid, qui réduit anormalement la circulation sanguine. Résultat : les extrémités des pieds, mains, etc. deviennent temporairement pâles, insensibles, voire bleues, gonflées…

Quelle maladie quand on a toujours une sensation de froid ?

L’anémie

Un taux de fer trop bas dans le sang peut également provoquer une baisse de chaleur. Cet oligoélément minéral sert à transporter les cellules d’oxygène dans le sang, et favoriser ainsi une bonne thermorégulation générale.

En effet, lorsqu’on manque de fer, le corps tente de réguler la température corporelle en consommant plus d’énergie, ce qui explique la fatigue. Sans fer, vous allez vous sentir non seulement très fatiguée, mais vous risquez d’avoir aussi très froid.

Un dérèglement de la thyroïde

La sensation de froid quasi permanente peut être due à un des dysfonctionnements de la thyroïde : c’est l’un des symptômes de lhypothyroïdie, la chute du taux d’hormones thyroïdiennes. Le métabolisme ralentit et empêche le corps de produire assez de chaleur. Elle est généralement associée à d’autres signes comme la fatigue, la prise de poids inexpliquée, une peau sèche ou encore une chute des cheveux. Si vous ressentez certains de ces symptômes, consultez un médecin généraliste.

Le diabète

Les personnes qui souffrent de diabète et qui ont du mal à surveiller leur maladie peuvent développer une neuropathie périphérique, explique le site Health. Cette forme d’endommagement nerveux se manifeste par des symptômes tels que des engourdissements, des fourmillements, des douleurs et, parfois, une sensation de froid au niveau des pieds et des mains. Consultez un médecin généraliste pour recevoir le traitement le plus adapté.

J’ai souvent froid : et si j’étais fatigué.e ou déshydraté.e ?

Ce sont des causes auxquelles on ne pense pas souvent, et pourtant elles peuvent expliquer les sensations de froid.

La fatigue

Le manque de sommeil peut briser votre système nerveux et semer la pagaille dans les mécanismes du cerveau qui régulent la température du corps. Le corps réagit aussi moins bien face aux agressions extérieures. Pour arrêter de passer vos soirées à trembler, essayez de vous coucher plus tôt ou de faire une sieste d’après-midi.

La déshydratation

La déshydratation a également tendance à faire baisser la température du corps et à causer une sensation de froid persistante. Le corps humain est constitué d’une grande majorité d’eau, et cette eau aide à réguler notre température interne. Boire régulièrement permet à l’organisme de rester au chaud et de mieux supporter les changements de températures. Il est recommandé de boire 1,5 litre d’eau par jour.

Attention à l’alcool, qui ne réchauffe pas

On pense souvent que boire de l’alcool réchauffe le corps, mais cela provoque l’effet inverse. S’il peut donner la sensation de réchauffer, il provoque en réalité une baisse de la température corporelle en dilatant les vaisseaux sanguins. “Après avoir bu, on ressent une impression de chaleur qui est due à une dilatation des vaisseaux sanguins de la peau. Mais cette impression est trompeuse car elle s’accompagne en réalité d’une perte de chaleur”, explique Alcool Info Service (Source 2).

Comment faire quand on a toujours froid ?

Si la sensation de froid ne vous quitte pas, et qu’elle est liée à une maladie, alors il faut consulter un médecin qui vous donnera un traitement adapté à la cause.

En cas de sensibilité passagère au froid, la modification de l’hygiène de vie peut suffire à rééquilibrer la température corporelle.

Il est conseillé de dormir entre 7 et 9 heures par nuit pour un adulte, et entre 7 et 8 heures par nuit à partir de 65 ans. Une alimentation saine est recommandée pour apporter au corps tous les nutriments dont il a besoin pour bien fonctionner. Par temps froid, consommez des soupes et des boissons tièdes plutôt que brûlantes (car le corps fournira moins d’effort pour réguler la température).

Couvrez-vous suffisamment dès qu’il fait froid, et n’hésitez pas à couvrir tout particulièrement les extrémités (pieds, mains, tête) avec de grosses chaussettes, des gants, des écharpes, des chapeaux…

Quelles vitamines, minéraux, oligoéléments… quand on a froid ?

Pour éviter une carence en fer, consommez des aliments qui contiennent naturellement dufer et de la vitamine B12, comme de la viande rouge, des abats, du poisson, des fèves, des lentilles, des légumineuses, du boudin noir, etc. Une cure de fer peut éventuellement être prescrite par votre médecin généraliste.

Pour combattre le froid et booster son organisme pour l’hiver, consommez de la vitamine C. Le magnésium contribue également au métabolisme énergétique normal et peut aider à réduire la fatigue. Il est possible de réaliser des cures de vitamine C et de magnésium si besoin. Demandez toujours les conseils de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.ne.

Pourquoi opter pour une coloration végétale ?

Les colorations végétales ont le vent en poupe. Dépourvues de produits chimiques, elles nourrissent et respectent davantage nos cheveux. Le point sur leurs bienfaits et les écueils à éviter.

Définition : qu’est-ce qu’une couleur végétale ? Henné, acacia, camomille… Que contient-elle ?

Comme leur nom l’indique, les colorations végétales contiennent exclusivement de l’eau chaude et des pigments naturels issus des végétaux séchés. Un procédé 100 % naturel, donc, sans aucun produit de synthèse. Le tout donne une crème onctueuse que l’on applique ensuite sur les cheveux à l’aide d’une paire de gants. 

Parmi les principaux ingrédients utilisés :

 

  • le henné, qui donne des teintes orange, rouge et jaune ;
  • l’acacia (ou henné neutre), utilisé pour apporter de la brillance ;
  • l’indigo, aux teintes bleutées, qui permet de foncer le résultat ;
  • et plusieurs plantes tinctoriales comme la garance, le campêche, la camomille ou le brou de noix, qui peuvent être ajoutées pour obtenir des nuances allant du noir au chocolat en passant par les marrons et les blonds.
  • d’autres plantes ayurvédiques peuvent aussi être utilisées.

 

Les colorations végétales contiennent aussi souvent des huiles végétales et / ou des huiles essentielles.

Quelles différences avec une couleur semi-végétale (douce) ?

Les colorations semi-végétales, dites colorations douces, associent des pigments naturels et quelques produits chimiques. Elles sont généralement composées à plus de 90 % de pigments végétaux ou organiques naturels. Les produits chimiques sont utilisés à faible dose pour mieux fixer la couleur. De faire, les couleurs semi-végétales sont légèrement moins nocives que les couleurs “classiques”.

Quelle différence avec les couleurs “classiques” (chimiques)?

Contrairement aux couleurs végétales, les colorations “classiques” permanentes, semi-permanentes ou ton sur ton contiennent de nombreux ingrédients, dont certains sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens : l’ammoniaque, le paraphénylènediamine (ou PPD), le formaldéhyde, le peroxyde d’hydrogène, le parabène, les phtalates, etc.

Cheveux bruns, noirs, roux, châtains… À qui s’adresse-t-elle ?

Les colorations végétales s’adressent à tout le monde : hommes et femmes, quel que soit leur âge ou leur nature de cheveux.

Elles ne permettent pas d’éclaircir les cheveux. En revanche, elles leur confèrent des reflets plus ou moins intenses et peuvent les foncer à souhait.

Blond cuivré, blond vénitien, châtain doré, châtain foncé, roux cuivré, brun cuivré ou encore noir cuivré sont autant de nuances que vous pouvez obtenir en fonction des actifs utilisés et de votre couleur naturelle.

Bonus : étant donné qu’elles ne pénètrent pas dans le cuir chevelu, les colorations végétales n’occasionnent pas de rougeurs ou de démangeaisons.

Peut-on faire une teinture végétale enceinte ?

Les teintures végétales sont tout à fait sûres et adaptées aux femmes enceintes ou allaitantes : elles ne contiennent que des extraits de plantes d’origine naturelle et ne pénètre pas dans le cuir chevelu. 

Attention toutefois à ce qu’elles ne contiennent pas d’huiles essentielles.

À noter : les colorations végétales sont accessibles aux hommes et aux femmes qui sortent de chimiothérapie. Pour cause ? Elles renforcent le cuir chevelu et les cheveux, idéal pour favoriser la repousse des cheveux après le traitement.

Peut-on éclaircir ses cheveux avec une telle coloration ?

La réponse est simple, contrairement à une coloration chimique, la coloration végétale ne permet pas d’éclaircir efficacement les cheveux. Elle peut, au maximum, modifier la couleur d’un ou deux tons, en apportant de la brillance. Impossible, donc, de passer du brun au blond platine.

Quel effet obtient-on sur cheveux blonds et blonds clairs ?

Il est possible d’obtenir des reflets cendrés, froids ou dorés sur une chevelure blonde. Mais c’est beaucoup plus difficile que de travailler sur des cheveux bruns ou châtains.

Est-ce que la coloration végétale couvre les cheveux blancs ?

Si vous souhaitez utiliser une coloration végétale à la maison alors que vous avez beaucoup de cheveux blancsvous risquez d’être déçue car vous aurez du mal à tous les recouvrir. Mais en vous adressant aux bons spécialistes en salon de coiffure, il est possible d’inclure 100 % des cheveux blancs. Cela demande néanmoins un certain savoir faire, une grande précision et un temps de pose bien plus long.

Combien de temps dure une coloration végétale ?

La pose d’une couleur végétale est légèrement plus longue que celle d’une coloration chimique. Comptez 30 à 40 minutes pour une couleur “classique” et plus d’une heure, voire une heure et demie pour les couleurs végétales.

Elle dure aussi longtemps qu’une coloration chimique ?

Contrairement aux apparences, les colorations végétales durent aussi longtemps que les colorations chimiques. Bonus ? Elles limitent “l’effet racine”.

Quel délai entre deux colorations végétales ?

Trouvez le rythme de renouvellement qui vous convient en fonction de la nature de vos cheveux et du rendu que vous souhaitez.

À noter : une coloration végétale peut tout à fait être réalisée après une coloration chimique. Le coiffeur devra en revanche prendre quelques précautions avant de se lancer, notamment en réalisant un masque détoxifiant à base d’argile pour chasser le maximum de particules chimiques et permettre aux pigments naturels de bien imprégner les cheveux.

Est-ce que les colorations végétales abîment les cheveux ?

Les actifs contenus dans les colorations végétales agissent rapidement, comme des soins spécifiques, sur la chevelure : les pigments naturels se déposent sur la fibre capillaire et gainent les écailles des cheveux. Une fois la couleur réalisée, les cheveux sont donc nourris, brillants et plein de vitalité. 

Attention danger, la couleur végétale peut être à l’origine d’allergies !

Il est tout à fait possible d’être allergique à une plante. C’est pourquoi on conseille toujours d’effectuer un test préalable : déposez quelques gouttes de couleur à l’intérieur de votre poignet et patientez quelque 48 heures. En l’absence de réaction cutanée, vous ne risquez rien ! Le cas échéant, abstenez-vous.

Comment entretenir sa coloration végétale ? Quels shampoings choisir ? Quelles précautions prendre ?

Comme toute couleur, pour garder son éclat, la coloration végétale nécessite une attention particulière.

Pour préserver les pigments naturels, mieux vaut utiliser des shampooings sans sulfates. On évite toute trace produit chimique pour faire respirer les cheveux et les laisser profiter des bienfaits des pigments naturels.

L’utilisation d’un après-shampoing et d’un masque naturels est également indispensable pour maintenir un beau résultat dans le temps. Ils peuvent contenir des ingrédients hydratants d’origine végétale (glycérine, huiles, beurres, etc) et raviveurs de brillance et de couleur (argile, huiles essentielles, etc).

À noter : une fois la coloration réalisée, mieux vaut attendre un peu avant de se laver les cheveux. En effet, les teintures végétales utilisent l’oxydation à l’air pour se fixer correctement, un processus qui prend généralement deux ou trois jours. Mieux vaut donc attendre 48 à 72 heures avant de vous laver les cheveux !

Par ailleurs, avant d’appliquer la coloration, mieux vaut appliquer une crème ou une autre lotion grasse sur tout le contour du visage et des oreilles. Objectif : faire “tampon” et protéger votre peau de la coloration. Si le mal est déjà fait, un léger gommage permettra de rattraper le coup.